Des Égyptiens font leurs courses sur un marché de légumes au Caire. Photo: Reuters
L’Egypte a décidé, lundi 11 décembre, de continuer à interdire l’exportation des cultures d’oignons jusqu’au 30 mars 2024 en raison de la hausse spectaculaire de son prix. Et ce, lors d’une réunion du Conseil des ministres pour suivre les efforts de contrôle des marchés et des prix des produits de base.
Une crise majeure s’est imposée sur les marchés dernièrement à cause de la hausse spectaculaire du prix de l’oignon qui a atteint 40 L.E.
La réunion du Conseil des ministres visait à assurer un contrôle des marchés, à fournir les produits au consommateur et à durcir les sanctions à quiconque monopolise ou dissimule des biens aux citoyens. Le ministre de la Justice a été chargé de préparer une modification législative et de créer un comité permanent pour surveiller les mouvements des marchés au niveau provincial.
« On a organisé des réunions avec des responsables de la Fédération égyptienne des industries et des chambres de commerce pour convenir du coût de production et de la marge bénéficiaire des produits identifiés afin de s’assurer que le consommateur les trouve à un prix raisonnable », a signalé Mostafa Madbouly, le premier ministre.
« Il faut mettre en place un comité permanent du Conseil des ministres pour surveiller périodiquement les prix des aliments stratégiques et préparer des rapports hebdomadaires dans le but de vérifier que les prix de ces marchandises soient contrôlés », a dit Madbouly ajoutant qu’il va suivre lui-même ce comité d’une manière régulière.
« Un certain nombre d’expériences et d’études internationales dans le domaine du contrôle du marché et des prix des produits stratégiques ont été étudiées, ainsi que les mesures et les décisions prises par ces pays à cet égard », a dit Hala Al Saïd, ministre de la Planification et du Développement économique. Elle a ajouté que parmi les recommandations à court terme, il convient de continuer à injecter davantage de marchandises sur les marchés et à renforcer les contrôles du marché. Les campagnes seront intensifiées et les prix des produits alimentaires stratégiques surveillés.
« Les recommandations à mettre en œuvre à moyen et à long terme comprennent l’introduction d’un système électronique de suivi de la circulation des marchandises permettant de les fournir au consommateur final, en plus d’accroître les investissements dans les secteurs des produits alimentaires », a-t-elle conclu.
Une décision précédente interdisant les exportations d’oignons a été prise en septembre dernier pour une période de trois mois jusqu’à la fin de cette année.
Selon l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS), la superficie moyenne de culture de l’oignon en Egypte chaque année est d’environ 250 000 feddans, produisant environ 3,6 millions de tonnes par an, avec une moyenne de 15 tonnes par feddan.
(1 feddan = 0.42 hectare)
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