La guerre entre Israël et le Hamas, marque lundi son 66e jour, de nouvelles frappes, selon des témoins, ont ciblé les villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ciblant également les alentours de l’hôpital El Amal, où sont massés des centaines de milliers de civils après avoir fui les combats dans le nord.
Le ministère de la Santé à Gaza a fait état de "dizaines" de morts à travers le territoire palestinien, notamment à Khan Younès et à Rafah, dans la ville de Gaza et le camp de réfugiés voisin de Jabalia, dans le nord, ainsi que dans les camps de Nuseirat et de Maghazi (centre).
Dès le début de la guerre à Gaza, de frappes aériennes dévastatrices ciblent les civils et les constructions dans la bande. L’armée israélienne a également mené depuis le 27 octobre une offensive terrestre, concentrée dans un premier temps dans le nord de Gaza. Puis celle-ci s’est étendue à l'ensemble du territoire.
Selon le ministère de la Santé à Gaza, près de 18.000 personnes sont mortes depuis le début de l’offensive israélienne. Il s’agirait en grande majorité de femmes et des jeunes de moins de 18 ans. L'armée israélienne a annoncé lundi 11décembre que 101 soldats étaient morts depuis le début de l'offensive terrestre. Les frappes israéliennes qui se poursuivent se sont intensifiées alors qu’une tentative de l’armée visant à libérer un otage israélien chez le Hamas a échoué.
L’armée israélienne a reconnu vendredi 8 décembre l'échec d'une opération visant à libérer des otages, durant laquelle deux soldats ont été grièvement blessés selon elle. “Aucun otage n'a été secouru", a-t-elle ajouté, sans précisions sur le sort de ces otages. En réponse, le Hamas a prévenu dimanche qu'aucun des 137 otages encore détenus à Gaza n'en sortirait "vivant" sans "un échange et une négociation, et sans répondre aux exigences de la résistance".
Une trêve de sept jours, du 24 novembre au 1er décembre, a permis la libération de 105 otages aux mains du Hamas et de groupes affiliés. Au total, 80 israéliens ont été échangés contre 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Pas d'endroit sûr
Dans le sud, des centaines de milliers de civils sont désormais acculés dans un périmètre exigu près de la frontière avec l'Egypte, une partie d'entre eux contraints de se déplacer plusieurs fois à mesure que les combats s'étendent.
Selon l'ONU, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre dans la bande de Gaza, où 1,9 million de personnes ont été déplacées, soit 85% de la population de Gaza.
L'armée israélienne a demandé aux civils de se rendre dans des "zones sûres" pour échapper aux combats.
« Une déclaration unilatérale d'une puissance occupante selon laquelle des terres sans infrastructures, nourriture, eau, soins de santé (...) sont des +zones sûres+ ne signifie pas qu'elles le soient », a déclaré la Coordinatrice des opérations humanitaires de l'ONU pour les Territoires palestiniens, Lynn Hastings, dont le visa n'a pas été renouvelé par Israël.
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