Des milliers des marocains manifestent contre l'aggression israéliens contre les territoires palestiniennes. Photo : AFP
Plusieurs milliers de Marocains ont manifesté dimanche 10 décembre à Rabat pour dénoncer un "génocide" à Gaza et exiger la rupture des relations avec Israël.
Une foule nombreuse a défilé au centre de la capitale, derrière une grande banderole se prononçant "contre l'Holocauste de Gaza" et pour "abroger la normalisation".
Depuis fin 2020, le royaume a noué des relations tous azimuts avec Israël en contrepartie de la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le territoire disputé du Sahara occidental.
Brandissant des drapeaux palestiniens et coiffés de keffieh, les manifestants marchaient contre "les crimes de guerre et le génocide" à Gaza à l'appel du "groupe d'action nationale pour la Palestine", regroupant des formations de gauche et le Parti islamiste de la justice et du développement.
"Netanyahu, tueur d'enfants", ont-ils scandé, appelant dans des pancartes à "cesser la guerre contre les enfants de Gaza" et à mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens.
Saoussane, une femme de 41 ans, est venue "exprimer son soutien au peuple palestinien, aux enfants qu'on est en train de tuer et qui n'ont rien à voir avec le Hamas". "Comment peut-on parler de dégâts collatéraux avec 17.000 morts. C'est un génocide, ce n'est même plus une guerre. J'ai l'impression qu'il n'y a plus d'humanité", a-t-elle lancé.
"Gaza assiégée depuis 17 ans (sous blocus israélien, NDLR) subit le pire génocide avec la bénédiction des Nations unies incapables de prendre des décisions fermes pour l'arrêter, et avec la participation des Etats-Unis et des pays occidentaux", a dit Halima Chouika, une autre manifestante âgée de 51 ans.
17.700 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre en 7 octobre 2023, majoritairement des femmes et des enfants, selon le ministère de la santé palestinienne.
Depuis le début des bombardements israéliens sur Gaza, des manifestations de grande ampleur ont eu lieu au Maroc pour réclamer une abrogation de la normalisation avec Israël, alors qu'avant le 7 octobre, l'opposition à ce processus était limitée.
Fin novembre, le roi du Maroc Mohammed VI a dénoncé "de flagrantes violations des dispositions du droit international et du droit humanitaire" par Israël dans le cadre de ses représailles contre le Hamas.
"Nous réaffirmons notre rejet et notre condamnation de toutes les exactions commises, de la politique de punition collective, de déplacement forcé et de toute tentative visant à imposer un nouveau fait accompli", a-t-il dit dans un message à l'adresse des Nations unies.
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