Le président émirati de la COP28, Sultan Al Jaber. Photo : AP
Le président de la COP28, l’émirati Sultan Al Jaber, a accentué la pression dimanche 10 décembre sur les pays réunis à la conférence à Dubaï pour qu'ils résolvent leurs différends sur les énergies fossiles d'ici mardi 12 décembre.
"L'échec n'est pas une option. Nous recherchons l'intérêt général", a prévenu Sultan Al Jaber dans une brève conférence de presse, et avant de réunir tous les ministres dans une séance appelée "majlis", selon la tradition émiratie, où ils seront assis en rond pour discuter sur un pied d'égalité, selon lui.
"Tout le monde doit faire preuve de flexibilité", a-t-il aussi dit.
"Nous devons trouver un consensus et un terrain d'entente sur les énergies fossiles, y compris le charbon", a-t-il dit.
"C'est la première présidence à avoir appelé toutes les parties à proposer un terrain d'entente et un consensus sur les énergies fossiles. Il est temps que toutes les parties s'engagent de façon constructive et me proposent cette formulation", a martelé le patron de la compagnie pétrolière Adnoc.
Un nouveau projet d'accord doit être publié lundi matin.
De son côté, l'Arabie saoudite, qui refuse pour l'heure tout accord mondial sur la sortie des fossiles, a appelé dimanche 10 décembre les pays de la COP28 à "prendre en compte nos perspectives et nos inquiétudes", invitant à réduire les émissions de gaz à effet de serre par le développement de solutions technologiques.
Le représentant de Riyad, qui s'exprimait devant tous les pays réunis à Dubaï, a relevé les constantes tentatives "politiques" de "cibler certains secteurs énergétiques". Mais "chaque fois la science, le bon sens et les principes ont prévalu", s'est-il félicité.
Pour l'Iraq, il a répété dimanche 10 décembre son refus de toute mention d'une réduction ou d'une sortie progressive des énergies fossiles dans l'accord final de la COP28 en cours de négociation à Dubaï.
"Inclure" dans le texte "la réduction, la sortie des énergies fossiles, et la sortie des subventions aux énergies fossiles est contraire aux principes de l'accord de Paris", a déclaré le responsable de la délégation irakienne, selon qui "cela détruirait l'économie mondiale et augmenterait les inégalités dans le monde"
Lien court: