La bande de Gaza devenue la zone la plus dangereuse au monde pour les enfants. Photo AFP
« Près d'un million d'enfants ont été déplacés de force. Ils sont maintenant poussés de plus en plus vers le sud, dans des zones minuscules, sans eau, sans nourriture, ce qui les expose à un risque accru d'infections respoiratoires et de maladies d'origne hydrique », a déploré dans un communiqué publié samedi 9 décembre, Adele Khodr, directrice du Fonds des Nations Unies pour l'enfance ( Unicef) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
A Gaza, le système de santé est à l'agonie entre les attaques d'hôpitaux, les tirs sur le personnel et les épidémies. « La bande de Gaza est l'endroit le plus dangereux au monde pour les enfants », a déploré Khodr.
En moins de 24 heures, les forces de l’occupation ont pris d’assaut, samedi 9 décembre, l'école Salaheddine, affiliée à l'UNRWA, à l'ouest de la ville de Gaza, bombardé l'hôpital de Jaffa à Deir Al-Balah, le mettant hors service. Elles ont aussi bombardé les camps des Palestiniens déportés et ciblé une ambulance près de l'hôpital européen, à l'est de Khan Younès. Au sud de la bande de Gaza, à l'est de Rafah, des véhicules de l’armée de l'occupation ont ouvert le feu.
Cette intensification des offensives israéliennes sur la bande de Gaza intervient quelques heures après le veto des Etats-Unis à une résolution de l'Onu appelant à un cessez-le-feu pour apporter un peu de répit au territoire palestinien où la situation humanitaire est catastrophique.
Ironie du sort, ces attaques israéliennes intensifiées, suivies du veto américain, coïncident avec la Journée mondiale de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, adoptée par l’Onu le 10 décembre 1948 à Paris, imposant des interrogations sur le sort des droits humanitaires.
Israël a poursuivi samedi ses bombardements sur Gaza, après le veto des Etats-Unis à une résolution de l'Onu appelant à un cessez-le-feu.
« Les opérations dans la bande de Gaza se poursuivent », a indiqué samedi l'armée israélienne, qui mène une vaste offensive terrestre depuis le 27 octobre dans ce territoire exigu et densément peuplé.
En l'espace de 24 heures, 71 morts et 160 blessés sont arrivés à l'hôpital Al-Aqsa de la ville de Deir Al-Balah, à la suite de bombardements sur le centre de la bande de Gaza, a affirmé de son côté le ministère palestinien de la Santé.
Le Hamas a pour sa part revendiqué samedi de nouveaux tirs de roquettes sur le sud d'Israël, proche de la bande de Gaza. Les sirènes d'alerte aux roquettes ont retenti pendant la nuit dans les régions israéliennes aux alentours du territoire palestinien.
Entrée dans son 64e jour, la guerre contre Gaza a fait état de 17 490 morts palestiniens, à plus de 70 % des femmes et enfants et jeunes de moins de 18 ans, ainsi que des dizaines de milliers de blessés, selon le dernier rapport du ministère palestinien de la Santé.
Dans la nuit du vendredi, des dizaines de Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens à Al-Zawaida (centre), Nousseirat (centre), Rafah, Khan Younès (sud) et à Gaza-ville (nord).
Dans la bande de Gaza, « près d'un million d'enfants ont été forcés de quitter leur foyer » et sont désormais « poussés dans des zones minuscules et surpeuplées, sans eau, nourriture ou protection », selon un communiqué de l'Unicef.
En Cisjordanie aussi, huit Palestiniens ont été tués ces dernières 24h.
Un Palestinien a été tué samedi dans un raid de l'armée israélienne à Doura en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, selon l'agence officielle palestinienne Wafa. La veille, sept Palestiniens ont été tués par les tirs de soldats israéliens, d'après l'Autorité palestinienne. Depuis le 7 octobre, plus de 260 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des forces ou des colons israéliens, selon un bilan de l'Autorité palestinienne.
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