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L’Egypte et la Russie œuvrent en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza et exhortent la communauté internationale à assumer ses responsabilités

Chaïmaa Abdel-Hamid, Samedi, 09 décembre 2023

Sissi et Poutine ont souligné la nécessité « d’empêcher une nouvelle détérioration des conditions humanitaires tragiques vécues par la population de la bande de Gaza ».

L’Egypte et la Russie
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et le président russe Vladimir Poutine. Photo : page facebook de la présidence de République

L’Egypte et la Russie ont convenu, samedi 9 décembre, de l'importance de faire pression en faveur d'un cessez-le-feu afin de protéger les civils dans la bande de Gaza et dans les territoires palestiniens, « à la lumière de la situation politique et humanitaire tendue ».

Ces déclarations interviennent lors d’un appel téléphonique entre le président Abdel-Fattah Al-Sissi et le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré le porte-parole officiel de la présidence de la République, le conseiller Ahmed Fahmy, dans un communiqué.

Les deux dirigeants ont souligné lors de leur entretien l’importance « d’empêcher une nouvelle détérioration des conditions humanitaires tragiques vécues par la population de la bande de Gaza ».

Le porte-parole a ajouté que les deux présidents ont convenu de continuer à œuvrer sérieusement en faveur d'un cessez-le-feu et de la nécessité pour la communauté internationale d'assumer ses responsabilités à cet égard.

Ils ont souligné l'importance des efforts internationaux concertés pour parvenir à un règlement juste et global de la question palestinienne sur la base de la solution à deux Etats, ainsi que de la création et de la reconnaissance de l’Etat palestinien conformément aux décisions de légitimité internationale pertinentes ». Le président Sissi a également passé en revue « les efforts intenses de l'Egypte pour apporter la plus grande quantité d'aide humanitaire nécessaire pour apporter soutien et secours aux civils innocents de Gaza ».

Cet appel téléphonique intervient au lendemain de la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu au cours de laquelle les Etats-Unis ont à nouveau mis leur veto à une résolution appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, malgré la pression du secrétaire général, Antonio Guterres, qui a dénoncé la « punition collective » infligée aux Palestiniens.

La situation humanitaire devient de plus en plus désastreuse. Israël a poursuivi dans la soirée du vendredi 8 décembre ses bombardements sur Gaza, après le veto des Etats-Unis. Le ministère palestinien de la Santé a fait état de 17 490 morts dans les bombardements israéliens, à plus de 70% des femmes et enfants et jeunes de moins de 18 ans, ainsi que des dizaines de milliers de blessés.

Qualifiant la position américaine d'« immorale », le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dit tenir Washington « pour responsable de l'effusion de sang des enfants, des femmes et des personnes âgées palestiniens dans la bande de Gaza aux mains des forces d'occupation » israéliennes, d'après un communiqué de son bureau.

Pour sa part, Louis Charbonneau, de Human Rights Watch, a réagi dans un communiqué : « En continuant à fournir des armes et une protection diplomatique à Israël qui commet des atrocités (...), les Etats-Unis risquent de se rendre complices de crimes de guerre ».

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