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Nouveaux raids israéliens meurtriers à Gaza malgré les appels pressants à protéger les civils

AFP, Dimanche, 03 décembre 2023

Le ministère de la Santé palestinien a déploré plus de 240 morts et 650 blessés depuis la reprise des combats le 1er décembre après une trêve de sept jours.

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La bande de Gaza. Photo : AFP

Israël a mené dimanche de nouvelles frappes meurtrières sur la bande de Gaza, le bilan des victimes palestiniennes s'alourdissant depuis la fin d'une trêve dans la bande de Gaza, au milieu d'appels de plus en plus pressants à protéger les civils.

Le ministère de la Santé palestinien a déploré plus de 240 morts et 650 blessés depuis la reprise des combats le 1er décembre après une trêve de sept jours.

Une frappe à l'aube dimanche a fait au moins sept morts dans le secteur de Rafah, à la pointe sud de la bande Gaza, près de la frontière avec l'Egypte, selon le gouvernement de Gaza.

L'armée israélienne, engagée dans une offensive terrestre depuis le 27 octobre dans le nord de bande de Gaza, a multiplié les raids aériens dans le sud de ce territoire où des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés par le conflit déclenché le 7 octobre.

Elle a dit samedi avoir conduit plus de 400 frappes sur Gaza en près de 48 heures, la région de Khan Younès au sud ayant été particulièrement ciblée.

D'après l'ONU, les ordres d'évacuation de l'armée israélienne aux Palestiniens avant des frappes ont concerné samedi un quart de la bande de Gaza. Ces ordres, "sans garanties de sécurité ou de retour", sont "équivalents à un transfert forcé de population", a jugé l'ONG Norwegian Refugee Council.

Les bombardements israéliens de représailles sur Gaza ont fait "plus de 15.200 morts, à 70% des femmes et des enfants" depuis le début de la guerre, selon le gouvernement palestinien. Ils ont détruit ou endommagé plus de la moitié des habitations dans le territoire, d'après l'ONU dont le chef a évoqué "une catastrophe humanitaire monumentale".

Les belligérants se renvoient la responsabilité de la fin de la trêve qui a permis la libération d'une centaine d'otages entre les mains du Hamas et de 240 prisonniers palestiniens détenus en Israël.

Le gouvernement palestinien a  accusé Israël d'avoir imposé de nouvelles conditions aux libérations des otages dont les militaires israéliens.

Invoquant ensuite "l'impasse" dans les discussions pour reconduire, les négociateurs israéliens ont quitté le Qatar, principal médiateur dans le conflit, notamment sur le dossier des otages.

Samedi soir, une foule portant des portraits d'otages notamment a manifesté à Tel-Aviv pour protester contre le gouvernement israélien et, en particulier, contre Benjamin Netanyahu.

Dans la bande de Gaza, le Croissant-Rouge palestinien a indiqué samedi avoir reçu des premiers "camions d'aide" depuis vendredi, via le terminal égyptien de Rafah.

D'après l'ONU, 880 étrangers et binationaux ont aussi été évacués via Rafah en Egypte, ainsi que 13 blessés et dix de leurs proches.

Les besoins sont immenses dans la bande de Gaza soumise à un "siège complet" par Israël, alors que 1,8 million de personnes -sur 2,4 millions d'habitants- ont été déplacées par la guerre d'après l'ONU.

Le secteur de Khan Younès, dans le sud de Gaza, où une partie de ces déplacés ont trouvé refuge, a été massivement visé par les bombardements.

L'hôpital local Nasser comptait samedi "1.000 patients, soit plus de trois fois sa capacité", a souligné sur X (ex-Twitter) le chef de l'Organisation mondiale de la Santé Tedros Adhanom Ghebreyesus, en évoquant une "situation terrifiante".

Nader Abou Warda, un Palestinien de 26 ans, ne sait pas comment il a survécu aux frappes à Khan Younès.

"Les Israéliens nous disaient +la ville de Gaza est une zone de guerre+; maintenant, c'est Khan Younès, la zone de guerre, on va où maintenant? dans la mer?"

Cet article a été modifié par Ahraminfo

 

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