Pays du nord et du sud sont parvenus samedi à un fragile compromis sur les contours du futur fonds sur les «pertes et dommages» climatiques des pays vulnérables, ouvrant la voie à un accord lors de la COP28 de Dubaï sur cette question cruciale pour la réussite du sommet. AFP
"En réalité, la Banque ne joue pas de rôle dans l'allocation de l'argent", a expliqué M. Banga lors d'un événement en marge de la COP à Dubaï, "ce sera la tâche d'un conseil de gouvernance qui doit encore être créé et qui représentera les donateurs et les bénéficiaires".
La BM jouera de son côté un rôle plus limité en gérant les opérations du fonds au quotidien, a-t-il précisé.
"Notre travail sera celui d'un fonds fiduciaire: nous le gérons, nous l'opérons et nous espérons faire en sorte que l'argent aille au bon endroit car nous savons comment le faire", a ajouté Ajay Banga.
Selon le texte adopté, le fonds doit être accueilli provisoirement, pour quatre ans, au sein de la Banque mondiale. Les pays en développement s'opposaient initialement avec force à cette option, reprochant à l'institution d'être aux mains des Occidentaux et inadaptée à leurs besoins.
"Si les choses sont faites correctement, nous devrions voir dès l'année prochaine l'argent aller de manière effective aider les pays sur le terrain", a insisté M. Banga.
Il a souligné que la première mission du fonds serait d'aider à financer "une assistance technique et des analyses" auprès des pays touchés par le changement climatique.
Jeudi, l'accord historique des pays de l'ONU Climat sur la mise en oeuvre concrète de ce fonds sur les pertes et dommages climatiques, réclamé depuis des décennies, a été salué comme un début positif de la COP28, qui se tient aux Emirats Arabes Unis jusqu'au 12 décembre.
Les premières promesses depuis jeudi atteignent environ 700 millions de dollars, après l'annonce vendredi d'une contribution de 100 millions d'euros de l'Italie et d'une autre de la France, qui pourrait atteindre sous condition le même montant.
Elles ne sont toutefois qu'une mise de départ, destinée à démarrer les opérations du fonds début 2024, et qui reste loin des centaines de milliards nécessaires.
Le financement climatique est un point d'achoppement régulier des négociations climatiques, les économies avancées, principales responsables des émissions de gaz à effet de serre, n'ayant pas rempli à temps leurs promesses de soutien à l'égard des pays en développement.
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