Des préparatifs intensifs sont en cours à l’hôpital d’Al-Arich pour accueillir des enfants palestiniens. « L’Egypte s’efforce de faire transférer les bébés prématurés des hôpitaux de Gaza vers des hôpitaux égyptiens le plus rapidement possible. Tous les types de soins sont disponibles. Des ambulances équipées et des crèches ont été préparées au poste-frontière de Rafah, afin d’accueillir ces enfants et de les amener immédiatement aux hôpitaux égyptiens », a déclaré Khaled Abdel-Ghaffar, ministre égyptien de la Santé et de la Population, avant d’ajouter que « le transport en lui-même est un grand défi, car il nécessite des ambulances palestiniennes équipées d’incubateurs mobiles pour transférer les nouveau-nés vers Rafah. Le temps presse et à chaque minute le risque qu’ils perdent la vie augmente ».
Le 19 novembre, 31 bébés prématurés, qui étaient encore à l’hôpital Al-Shifa de Gaza après son évacuation samedi dernier, ont été extraits de l’établissement. Selon Mohammed Zaqout, directeur général des hôpitaux de la bande de Gaza, « trois médecins et deux infirmiers les accompagnent. Des préparatifs sont en cours pour les évacuer vers l’Egypte via le terminal de Rafah ».
Depuis le début de la guerre, les hôpitaux du Nord-Sinaï, à quelques kilomètres du champ de bataille, ont décrété l’état d’urgence pour accueillir les blessés de Gaza. Le conflit empêche la sortie des patients de la bande de Gaza et, dans un même temps, entrave fortement l’entrée de fournitures médicales essentielles. En outre, les hôpitaux de Gaza souffrent d’une situation catastrophique. Ils sont bondés de blessés et de malades chroniques. Ces hopitaux souffrent du manque de soins, de carburant et de mesures de sécurité sanitaire. Ils souffrent également de la panne des équipements médicaux et de la propagation de l’infection.
Le 10 novembre, une douzaine d’enfants palestiniens, atteints d’un cancer ou d’autres maladies du sang, ont été évacués avec leurs accompagnateurs de la bande de Gaza, vers l’Egypte et la Jordanie, afin de pouvoir y recevoir leur traitement. D’autres enfants devraient être évacués pour être traités du cancer dans le cadre de cette initiative, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Abdel-Ghaffar a également annoncé le transfert de l’enfant palestinien blessé au pied, Abdallah Al-Kahil, de Rafah vers l’Institut Nasser du Caire pour recevoir les soins de santé nécessaires. Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a ordonné que l’enfant soit accueilli pour recevoir les soins de santé nécessaires, après que l’appel à l’aide de l’enfant pour un traitement en Egypte a été diffusé sur un site des réseaux sociaux. L’enfant palestinien avait suscité une grande sympathie après avoir envoyé un message dans lequel il disait : « Demandez aux Egyptiens pour qu’ils m’aident à marcher ». L’enfant souffre d’une fragmentation de l’os de la cuisse gauche et d’une perte des os et des tissus environnants, suite au bombardement israélien. Selon le plan de traitement supervisé par un groupe de consultants des plus qualifiés, spécialisés de l’orthopédie et de la chirurgie plastique, l’enfant doit subir plusieurs opérations chirurgicales délicates.
Plan de soutien médical
En effet, depuis l’escalade de la guerre à Gaza, le ministère égyptien de la Santé avait élaboré un plan pour fournir toute forme de soutien médical aux frères palestiniens. « Les axes du plan d’action du ministère égyptien de la Santé comprennent la prestation thérapeutique, que ce soit en chirurgie spécialisée ou dans le traitement des blessures complexes, des fractures, des brûlures et des cas médicaux critiques. Il est également important de surveiller les maladies chroniques telles que la tension artérielle, le diabète, l’insuffisance rénale et les tumeurs. De même, il est nécessaire de pourvoir des services de prévention à travers la surveillance et le traitement des maladies infectieuses, en leur fournissant les vaccins et les sérums nécessaires », explique Hossam Abdel-Ghaffar, porte-parole du ministère de la Santé et de la Population.
Dans le cadre de ce plan, les hôpitaux égyptiens disposent aujourd’hui d’un personnel dans toutes les spécialités et coordonnent avec les hôpitaux universitaires en cas de besoin de soutien du personnel médical. Le plan s’efforce aussi de garantir la disponibilité de stocks suffisants de médicaments, de fournitures médicales, de bouteilles d’oxygène et de poches de sang et de plasma.
Un hôpital pré-équipé a été également mis à disposition pour agir en tant que point focal depuis le lieu des événements, à travers lequel les cas sont triés et dirigés vers d’autres hôpitaux, en plus de fournir des services médicaux d’urgence. Le plan du ministère égyptien de la Santé prévoit aussi le déploiement d’un certain nombre de cliniques mobiles pour traiter certains cas médicaux et réduire la pression sur les hôpitaux de référence. La réadaptation psychologique pour les blessés de Gaza et leurs accompagnants est aussi disponible dans certains hôpitaux égyptiens.
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