« Il viendra un jour où nous nous réunirons, non pas pour nous vanter, mais pour nous souvenir et enseigner à nos enfants et petits-enfants, génération après génération, l’histoire de la lutte et ses difficultés, et de la victoire et ses espoirs ». Ce sont des mots célèbres prononcés par le président Anouar Al-Sadate, le 16 octobre 1973, dans son discours devant l’Assemblée du peuple, connu sous le nom de « Discours de la victoire ». Des mots qui n’ont rien perdu de leur éclat jusqu’à nos jours, alors que nous célébrons les 50 ans de cette guerre glorieuse qui a été un tournant décisif dans l’histoire de la patrie.

En célébrant le 50e anniversaire de la guerre d’Octobre, nous devons nous rappeler que cette guerre n’était pas une simple bataille militaire au cours de laquelle les forces armées égyptiennes ont infligé une défaite à l’armée israélienne et ont récupéré la terre occupée. Cette guerre est l’incarnation de la volonté des Egyptiens de remporter la victoire sur leur ennemi et d’ouvrir de nouveaux horizons au développement dans tous les domaines.

Durant la guerre d’Octobre, un front interne cohérent a été formé derrière le président Sadate afin de réaliser cette grande traversée, le tout dans une atmosphère d’altruisme et de dévouement à la patrie. C’est l’incarnation de ce que l’on peut appeler « l’esprit d’Octobre ». La guerre d’Octobre 1973 est considérée comme l’une des plus importantes victoires de l’histoire de l’Egypte car elle reflète la force de la personnalité égyptienne. L’un des éléments les plus importants de l’esprit d’Octobre est la préparation des forces de l’Etat, qui a commencé immédiatement après 1967. Les institutions de l’Etat se sont préparées à la guerre aux niveaux politique, économique et militaire. Car, il fallait relever le moral des forces armées, préparer le combattant égyptien et mobiliser la rue égyptienne.

La force de la personnalité égyptienne se trouve également dans la rigidité de la doctrine de l’armée égyptienne qui ne connaît pas la défaite. Tous ces éléments ont préparé le terrain à la victoire d’Octobre, qui n’était pas seulement une victoire militaire, mais elle a permis aussi à l’Egypte de récupérer chaque pouce de son territoire. D’ailleurs, la presse internationale à l’époque avait dit que cette victoire a « changé le cours de l’Histoire ». Les leçons tirées de la victoire d’Octobre sont grandioses et nombreuses. Nous devons en tenir compte dans la bataille contre l’extrémisme et le terrorisme et aussi dans celle de la reconstruction et du développement. La plus grande leçon est que la cohésion des Egyptiens est une arme puissante face aux défis.

C’est ce que le président Abdel-Fattah Al-Sissi a souligné lors de la célébration de la guerre d’Octobre l’année dernière, en affirmant que « la lutte pour transformer la défaite en victoire a été l’essence de la glorieuse guerre d’Octobre ». Le président a également affirmé que « les valeurs de la guerre d’Octobre sont incarnées aujourd’hui dans la bataille de la reconstruction et du développement afin de changer notre réalité de manière réelle et durable et d’assurer la traversée vers la Nouvelle République à laquelle nous aspirons. Une traversée qui répond aux aspirations des différentes générations afin d’accéder à un avenir meilleur à la hauteur de la civilisation et de l’histoire de l’Egypte ».

Nous devons encourager les générations actuelles à étudier et à tirer les leçons de la guerre d’Octobre 1973. D’autant plus qu’elle nous transmet des informations précieuses sur la stratégie militaire, la résilience et la force de l’unité. Octobre 1973 nous rappelle que la détermination, un commandement fort et une planification minutieuse peuvent entraîner des changements majeurs sur le champ de bataille. L’esprit de la guerre d’Octobre doit inspirer le peuple égyptien et l’inciter à s’unir afin de surmonter les défis.