Dans une conférence de presse tenue le lundi 25 décembre, le conseiller Walid Hamza, président de l’Autorité nationale des élections, a annoncé le calendrier du processus électoral qui comprend toutes les procédures et dates liées à l’élection présidentielle, depuis l’invitation des électeurs jusqu’à l’annonce des résultats finaux de l’élection par l’Autorité nationale des élections. Hamza a annoncé l’ouverture des candidatures pour l’élection présidentielle de 2024, pour un mandat de 6 ans. « Nous avons veillé à ce que le calendrier du processus électoral soit totalement exécuté dans le cadre du délai constitutionnel et sous contrôle judiciaire (le contrôle judiciaire prendra fin selon la Constitution le 17 janvier 2024). Le contrôle judiciaire sera total et nous permettrons aux médias et à la société civile égyptiens et étrangers de suivre le processus électoral », a-t-il affirmé.
Selon le calendrier annoncé, les élections se tiendront les 1, 2 et 3 décembre 2023 pour les Egyptiens à l’étranger, tandis que le vote en Egypte est prévu les 10, 11 et 12 décembre. Les résultats finaux seront annoncés le 18 décembre. Les résultats du dépouillement des bulletins de vote seront annoncés le 13 décembre. Les recours contre les décisions de l’Autorité devront être présentés le 14 décembre. Et les résultats des recours seront annoncés les 15 et 16 décembre.
En cas de second tour, les élections se tiendront les 5, 6 et 7 janvier 2024 à l’étranger et les résultats seront dans ce cas annoncés le 16 janvier.
En Egypte, le scrutin aura lieu les 8, 9 et 10 janvier. Les dépôts de candidature à la présidentielle sont fixés du 5 au 14 octobre. La liste finale des candidatures sera annoncée le 9 novembre. Le 15 novembre est le dernier délai pour ceux qui souhaitent renoncer à leur candidature.

La semaine dernière, le conseiller Ahmad Bendari, directeur exécutif de l’Autorité nationale des élections, avait annoncé que le feu vert a été donné pour commencer le processus électoral. Bendari a assuré que l’autorité resterait impartiale envers tous les candidats à la présidentielle et garantira les pleins droits de tous les candidats qui satisfont aux conditions de nomination. Il a également souligné que « l’autorité permettra aux représentants des candidats à la présidentielle d’assister au processus de décompte des voix dans toutes les commissions générales et les sous-commissions dans tous les gouvernorats », a-t-il déclaré, assurant que l’élection se déroulera sous contrôle judiciaire total, garantissant la transparence. La prochaine élection présidentielle sera la 5e du genre dans la réalisation du pluralisme et de la compétitivité, et la 3e depuis la Révolution de Janvier 2011, a affirmé le conseiller.
Quelques personnalités publiques ont déjà annoncé leurs intentions de se présenter à la prochaine élection, à l’exemple de Abdel-Sanad Yamama, chef du parti Wafd, Fouad Badrawi, ancien député et membre du Conseil supérieur du parti Wafd, Hazem Omar, chef du Parti républicain du peuple, Ahmed El-Fadaly, président du Parti démocratique de la paix, Ahmed Tantawi, ancien député et ancien chef du parti de gauche Al-Karama (dignité), Farid Zahran, du Parti social-démocrate égyptien de gauche et, enfin, Gamila Ismaïl, à la tête du parti libéral Al-Dostour (la Constitution).
Jusqu’à présent, le président Sissi n’a pas révélé son intention de briguer un troisième mandat, mais des appels de plusieurs forces, partis et mouvement politiques l’incitent à poursuivre sa mission.
Conditions de candidature
Concernant les conditions de candidature, la loi no 22 pour l’année 2014 a déterminé quelques conditions pour l’acceptation des candidats. Il est notamment exigé qu’il soit âgé d’au moins 40 ans, qu’il soit de nationalité égyptienne et que ni lui, ni ses parents, ni son conjoint n’aient jamais porté d’autre nationalité. Il est recommandé d’avoir obtenu un diplôme universitaire, d’avoir accompli son service militaire ou d’être légalement exempté et n’étant pas reconnu coupable d’un crime ou d’un crime contre l’honneur ou la confiance, même si sa réputation a été restaurée. Les candidats à la présidentielle doivent obtenir le soutien de 20 députés ou de 25 000 électeurs inscrits au moins dans 15 gouvernorats, avec un minimum de 1 000 voix dans chaque gouvernorat.
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