L’industrie verte

Selon le rapport de la CNUCED, l’Afrique peut rendre les chaînes d’approvisionnement plus vertes en réduisant l’empreinte carbone des entreprises aux étapes de la production et de la distribution. Ainsi, elle pourrait fournir de l’hydrogène vert, qui permettrait de décarboniser les chaînes d’approvisionnement et de limiter les émissions de gaz à effet de serre des entreprises. Un autre atout, qui plaide pour l’intégration de l’Afrique dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, tient aux réserves d’énergie renouvelable du continent, grâce auxquelles il sera possible de faire baisser les coûts de production et de limiter la dépendance à l’égard des énergies fossiles. En effet, l’Afrique possède un potentiel d’énergie solaire parmi les plus importants et les moins exploités de la planète. Elle pourrait donc être un membre de choix de la chaîne d’approvisionnement en hélio-électricité, ce qui contribuerait au développement des technologies des énergies renouvelables sur son territoire et à son intégration dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

La fabrication d’automobiles

En Afrique, les ventes de véhicules neufs demeurent faibles, puisque plus de 80 % des immatriculations concernent des véhicules d’occasion, mais la demande locale pourrait décupler d’ici à 2030. Cependant, la production automobile reste toutefois modeste (environ 1,2 % du volume mondial). Elle est dominée par ordre d’importance par l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Algérie et l’Egypte. Il existe des usines d’assemblage dans d’autres pays d’Afrique (Angola, Ethiopie, Ghana, Kenya, Lesotho, Mozambique et Namibie), mais elles sont relativement petites et créent peu de valeur ajoutée. Au Maroc, la croissance de la production automobile est portée par des investissements d’infrastructure, par la proximité du marché européen et par des politiques de soutien au secteur.