La mission conjointe de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) et de l’Onu poursuit son travail en pleine violence avec la poursuite des combats et des attaques. Ces experts ont pour mission de détruire un arsenal estimé à 1 000 tonnes, dont des centaines de gaz moutarde ou encore de gaz sarin, réparties dans des dizaines de sites, le tout dans un pays en guerre, une première pour une mission de désarmement chimique.
Selon une source au sein de l’équipe OIAC-Onu, les experts se sont rendus sur un site pour entamer la vérification et la destruction des armes chimiques dans le cadre de la phase 2 de la mission. « Le processus de destruction et de démantèlement est mené par les Syriens, sous la supervision de notre équipe, qui vérifiera et confirmera ensuite que cela a été fait de façon appropriée », précise cette source.
L’équipe est chargée de faire appliquer la résolution 2118 du Conseil de sécurité, la première votée sur le conflit syrien grâce à un accord russo-américain prévoyant le désarmement chimique du pays d’ici mi-2014. Cet accord a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime, après l’attaque du 21 août qui a fait des centaines de morts et qui a été attribuée aux forces syriennes par l’Occident et l’opposition.
Les Nations-Unies ont aussi accepté formellement la demande d’adhésion de la Syrie à la Convention de 1993 interdisant les armes chimiques. L’application des termes de la Convention devrait entrer en vigueur le 14 octobre. Damas a reconnu pour la première fois le 23 juillet 2012 posséder des armes chimiques et a menacé de les utiliser en cas d’intervention militaire occidentale, mais jamais contre sa population. En mars 2013, gouvernement et rébellion se sont accusés mutuellement d’avoir employé des armes chimiques dans le conflit. L’arsenal chimique syrien, qui existe depuis plusieurs décennies, est considéré comme l’un des plus importants au Moyen-Orient .
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