Al-Ahram Hebdo : Quel est le motif de votre visite à Alexandrie ?
Amal Amélia Lakrafi : En tant que présidente de la section française de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (PFJ), je suis venue à Alexandrie avec le Réseau des jeunes parlementaires francophones, qui est un réseau groupant les jeunes francophones du monde et qui a pour principal objectif de réaliser une simulation parlementaire des plus réalistes pour illustrer, avec les nouvelles générations, le modèle de la démocratie parlementaire et former ainsi de véritables citoyens responsables au sein de l’espace francophone. Pour le faire, la PFJ donne l’occasion aux participants d’échanger et de débattre sur des problématiques politiques internationales. Ces jeunes parlementaires sont venus de tout le monde, du Niger, du Gabon, du Canada et de la Belgique pour faire des réunions à l’Université Senghor sur des sujets très importants comme la restitution des oeuvres d’art. Un sujet qui m’intéresse et sur lequel je travaille, surtout que le président Emmanuel Macron était le premier et le seul président à avoir accepté de rendre les oeuvres d’art. Ce sont des oeuvres africaines qui appartiennent à l’Etat français, c’est pour cela qu’on doit passer par une loi à l’Assemblée nationale et mon rôle est d’enrichir nos textes. Par ailleurs, je suis élue au parlement par les Français qui vivent en Afrique et au Moyen-Orient, au total 49 pays. C’était donc très important pour moi de voir mes compatriotes vivant à Alexandrie.
— La communauté française en Egypte et plus particulièrement à Alexandrie est-elle nombreuse ? Et où travaillent-ils essentiellement ?
— Nous avons plus de 6 000 Français en Egypte et plus de 700 qui vivent à Alexandrie et ils travaillent partout, notamment au Centre des recherches alexandrines, à la Bibliothèque d’Alexandrie, dans les écoles françaises ou francophones et dans les grandes et les moyennes entreprises. J’en ai rencontré quelques-uns, et mon rôle ici est d’être à leur écoute, de voir ce qui va et ce qui ne va pas, pour pouvoir trouver des solutions.
— Plus généralement, comment évaluezvous les relations égypto-françaises ?
— A mon avis, les relations égyptofrançaises sont actuellement très bonnes et je suis venue en 2018 avec le président Macron pour rencontrer le président Abdel-Fattah Al- Sissi. C’était une visite très intéressante et j’ai pu constater les bonnes relations reliant les deux pays dans tous les domaines. Or, je pense qu’il faut plus consolider les relations dans le domaine de l’éducation et j’ai bien entendu ce message ici par les Français qui vivent en Egypte. Nous voulons plus de partenariat dans ce domaine, comme des doubles diplômes avec les écoles et des universités françaises. De grands efforts sont faits, mais à mon avis, il faut faire plus.
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