Dans une ambiance vive, un nombre considérable de responsables de l’enseignement supérieur, d’académiciens, d’experts, d’étudiants et de jeunes diplômés se sont réunis pour discuter, échanger les expériences, mettre la main sur les défis et proposer des solutions. Et ce, lors de la 2e Semaine Mondiale de la Francophonie Scientifique (SMFS), organisée par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) et tenue du 25 au 28 octobre 2022 au Caire, en coopération avec le ministère égyptien de l’Enseignement supérieur, sous le patronage du président Abdel-Fattah Al-Sissi. « Partant de la croyance de l'Egypte en la valeur sublime de la science, qui est au premier plan des priorités des stratégies de développement durable dans notre pays, et des activités de recherche scientifique qui lui sont associées dans divers domaines, je voudrais saluer les efforts de l'AUF, pour son empressement à lancer cette initiative distinguée, en lui consacrant une SMFS annuelle, accueillie par Le Caire, dans sa deuxième édition cette année. Il ne fait aucun doute qu'un tel style unique de la diplomatie scientifique offre une opportunité d'échange et d'interaction entre les expériences et les réalisations de la recherche scientifique, ce qui présente d’une manière pratique, et dans un cadre distinct de dialogue, de coopération et de solidarité, un modèle idéal pour de larges potentiels, visant à investir dans le dialogue avec l'autre et à communiquer entre les cultures, dans la réalisation d'objectifs humains supérieurs qui profitent à tous, conformément aux principes d'égalité, de fraternité et de liberté », a annoncé le président de la République dans son allocution.
La diplomatie scientifique, la contribution de l’Intelligence Artificielle (IA) au développement de l’enseignement supérieur, des sciences de santé, de technologie, de gestion, des sciences humaines et sociales, ainsi que les défis face à la réalisation de ce genre de développement. Tels sont les sujets qui ont été discutés par 40 ministres d’Enseignement supérieur, 30 présidents d’université, 250 experts et chercheurs, une centaine de jeunes étudiants et diplômés membres de l’agence qui ont également proposé des recommandations à l’AUF pour enrichir son projet d’Académie internationale de la Francophonie scientifique.
Premier réseau d’étudiants francophones
L’un des plus importants volets de la SMFS était la tenue du 1er Congrès de la jeunesse estudiantine francophone avec la présence d’une centaine d’étudiants de 50 pays différents et issus d’universités membres de l’AUF. Après avoir lancé un appel à candidatures en juin dernier, qui a motivé de nombreux clubs porteurs de projets, l’AUF en a sélectionné 130 pour créer ce tout premier réseau d’étudiants francophones à travers le monde, les Clubs Leaders Etudiants Francophones (CLEF). Ce premier congrès, organisé en partenariat avec le Project Management Institute (PMI), a donné l’occasion aux jeunes participants d’être initiés à l’entrepreneuriat et de discuter des bénéfices de l’engagement associatif dans le milieu universitaire. Le congrès a mis aussi à l’honneur de jeunes entrepreneurs soutenus par l’AUF, qui ont partagé leurs expériences et ont répondu aux interrogations des étudiants présents.
Parmi les participants, Badr Eddine Kartah, professeur de chimie à l’Université de Mohammed-V à Rabat. Le chercheur a présenté un certain nombre de projets francophones sur le rôle de l’IA dans le développement de l’enseignement. « Ce rassemblement est une bonne occasion pour que l’on partage nos expériences et que l’on cherche ensemble des solutions aux défis », dit-il, en ajoutant que « par la mise en place d’un réseau mondial de Francophonie, l’agence a offert un vrai soutien aux chercheurs et aux jeunes entrepreneurs ».
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