« En Egypte, 4 % des 25 millions d’étudiants sont francophones, soit un million. Ce n’est pas rien, mais le problème, c’est qu’en Egypte l’enseignement supérieur francophone est limité dans la plupart des cas aux sciences humaines, on a besoin de plus de filières scientifiques », a déclaré Dr Mahmoud Salem, conseiller au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, estimant qu’il est nécessaire de promouvoir les connaissances scientifiques françaises. Dr Mahmoud El-Metiny, président de l’Université de Aïn-Chams, partage la même vision. Il a rappelé la nécessité de donner davantage d’importance au transfert du savoir-faire français qu’à la propagation de la langue, en ajoutant qu’il y a des opportunités pour renforcer la coopération scientifique. Un premier pas concret : l’Université française d’Egypte a annoncé la création d’un département de nanotechnologie. Aussi, le président Sissi a annoncé que l'Egypte allait construire un nouveau siège pour l'Université Senghor qui sera plus grand et plus spacieux que l'actuel, afin d'accueillir un nombre plus grand d'étudiants africains.
En Egypte, 19 institutions d’enseignement supérieur et de recherche sont membres de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Sur les dernières années et pour l’essentiel entre 2018 et 2020, l’AUF a mobilisé plus d’un million d’euros en Egypte pour soutenir des projets de ses membres entrant dans le cadre de 20 programmes différents, sur fonds propres ou via des projets cofinancés par des partenaires : Programme Safir (financement de l’Union européenne, soutien à l’inclusion économique des jeunes et création d’incubateurs universitaires pour l’entrepreneuriat) ; projet CIPIEE (Carrières et Insertion Professionnelle, Innovation et Entrepreneuriat en Egypte) ; Soutien à la mobilité doctorale (bourses cofinancées par l’Institut français d’Egypte) et formations à la recherche ; Programmes de soutien à la recherche ; Renforcement des compétences dans les filières francophones ; Appui aux mobilités internationales pour favoriser les échanges interuniversitaires et les mobilités académiques des enseignants ; Appui aux formations innovantes ; Innovation par le numérique pour accompagner l’intégration du numérique dans les pratiques pédagogiques ; Soutien au renforcement des capacités en matière de gouvernance universitaire et de qualité des formations ; Soutien à la professionnalisation des formations en patrimoine ; Soutien à la valorisation, à l’édition et aux publications de la Francophonie scientifique ; Prix littéraire étudiant du Choix Goncourt de l’Orient ; Soutien au dialogue interculturel pour diffuser une culture de paix via les universités.
D’autre part, en septembre dernier, un protocole de coopération a été signé entre le président de l'Université du Caire, Dr Mohamed Osman Elkhosht, et l'AUF pour accueillir le bureau national de l'agence de l'Université du Caire en Egypte afin d’offrir ses différents services aux étudiants en formation, en entrepreneuriat et d’améliorer leur intégration professionnelle au marché du travail mondial.
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