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DERNIER MOT : Nouvelle Capitale administrative

Mercredi, 15 juin 2022

Avec tout le respect que je voue à ceux qui s’activent à rechercher un nom à la Nouvelle Capitale administrative et aux comités qui s’en chargent, je dirais qu’à mon avis, la Nouvelle Capitale administrative demeurera toujours le nom gravé chez le public. Les noms qui en général s’attachent aux lieux sont ceux qui restent connus du public et non pas ceux qui sont décidés par les comités, les chefs de villes et de municipalités. Tout au long des sept dernières années et depuis le lancement du projet de la Nouvelle Capitale administrative lors de la Conférence économique de Charm Al-Cheikh en 2015, qui a été suivie par la décision de son établissement, n° 57 de l’année 2016, cette nouvelle ville a toujours été connue sous le nom de Nouvelle Capitale administrative. Si un comité donné intervient aujourd’hui après ces années et décide de l’appeler Ahmos, Tiba, Chaïmaa ou Louloua, les gens continueront toujours à lui donner le nom qu’ils ont connu dès le départ et par lequel elle est devenue célèbre de par le monde entier, à tel point que les médias étrangers et les ambassadeurs utilisent la même appellation. Ceci se passe partout dans le monde avec les noms des lieux publics. Lorsque les gens s’habituent à certains noms, ils deviennent courants et ils continuent à les utiliser. En France par exemple, le nom de son plus important président, le général Charles de Gaulle, a été attribué après son décès en 1970 à deux endroits importants. Le premier est la place de l’Etoile qui se trouve au coeur de Paris et qui remonte au temps de Napoléon III au XIXe siècle. Le second est celui de l’aéroport qui était en construction à l’époque. Le nom de l’aéroport a été associé dès le début au nom du célèbre général, alors que les gens ont continué à donner à la place le nom de l’Etoile, tel qu’on la connaissait dès le départ. Les autorités ont alors décidé de garder le nom ancien à côté du nouveau.

Il y a une logique qui s’impose dans ces cas que l’on doit accepter. La logique dit que Le Caire demeurera la capitale de l’Egypte en vertu de la Constitution et que parallèlement la nouvelle ville sera sa capitale administrative. Pourquoi ne pas maintenir les choses telles qu’elles sont et préserver le nom de la Nouvelle Capitale administrative ? Les gens continueront à l’utiliser dans tous les cas car il est le nom réaliste décrivant la nouvelle ville, qui éblouira le monde entier.

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