Omicron aura un impact limité sur la Bourse égyptienne.
Les Bourses et les prix du pétrole restent plus vulnérables aux fluctuations avec l’apparition de nouveaux variants de la pandémie. Ils ont connu une baisse remarquable dès l’apparition du variant en Afrique du Sud annoncée la semaine dernière. Toutes les Bourses arabes et mondiales ont plongé dans le rouge telles que la Bourse saoudienne (-4,5%). Quant à la Bourse égyptienne, l’indice EGX 30 a baissé de 1,36% le 25 novembre avant de bondir tout au long de la semaine, clôturant le 5 décembre sur une hausse pour atteindre 11401 points.
Alia Mamdouh, présidente du département des recherches au sein de la banque d’investissement Beltone, assure qu’en cas de confinement, les effets sur la Bourse égyptienne se traduiront par une probable sortie des investisseurs étrangers, ainsi qu’une vente des titres financiers et des instruments des dettes gouvernementales tels que les bons du Trésor. « C’est pourquoi la Banque Centrale d’Egypte (BCE) pourrait décider d’augmenter les intérêts bancaires pour garder les investisseurs étrangers », souligne-t-elle.
Concernant le pétrole, le prix du Brent a baissé de 13,6% atteignant dimanche 5 décembre 69,88 dollars contre 80,92 dollars le 25 novembre avant l’apparition du nouveau variant. Les cours du pétrole américain West Texas Intermediate (WTI) ont aussi baissé à 66,26 dollars le 5 décembre contre 78,39 dollars le 25 novembre (-15,47%). La tendance à la baisse est accentuée par la décision de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et ses alliés, connus sous le nom d’Opep+, jeudi 2 décembre, de leur intention d’augmenter la production mensuelle de pétrole de 400000 barils par jour.
« L’Opep+ se réserve, cependant, le droit de revoir sa décision en fonction des développements de la pandémie d’ici la prochaine réunion, prévue le 4 janvier », selon le communiqué publié à l’issue d’un sommet tenu par visioconférence. Selon Alia Mamdouh, « les prix de l’or noir vont rester à leur niveau actuel en cas de confinement total ou partiel, sinon ils vont reprendre la tendance à la hausse pour atteindre 79 dollars l’année prochaine », explique-t-elle, en ajoutant que dans le premier cas, l’impact serait remarquable sur les transferts de fonds à l’étranger.
« Selon nos prévisions, ils doivent atteindre 31 milliards de dollars pendant l’année financière 2021-2022. En cas de chute des prix du pétrole, ils vont garder le niveau actuel de 30 milliards de dollars », prévoit-elle.
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