Qu’est-ce que la COP26 ?
La COP26 est la plus grande et la plus importante conférence sur le climat de la planète. En 1992, les Nations-Unies ont organisé un événement majeur à Rio de Janeiro, le Sommet de la Terre, au cours duquel a été adoptée la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Dans ce traité, les pays du monde ont convenu de « stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère » afin d’empêcher toute interférence dangereuse de l’activité humaine sur le système climatique. Aujourd’hui, le traité compte 197 signataires. Depuis 1994, date d’entrée en vigueur du traité, les Nations-Unies réunissent chaque année la quasi-totalité des pays du monde pour des sommets mondiaux sur le climat ou « COP » qui signifie « Conférence des Parties ». Cette année aurait dû être le 27e sommet annuel, mais à cause du Covid-19, la COP26 a été reportée à cette année.
Que se passe-t-il à la COP26 ?
Diverses « extensions » du traité de la CCNUCC ont été négociées au cours de ces COP afin de fixer des limites juridiquement contraignantes aux émissions de gaz à effet de serre pour les différents pays et de définir un mécanisme d’application. Il s’agit notamment du Protocole de Kyoto de 1997, qui a défini des limites d’émissions pour les pays développés à atteindre avant 2012, et de l’Accord de Paris, adopté en 2015, dans lequel tous les pays du monde ont accepté d’intensifier leurs efforts pour tenter de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport aux températures préindustrielles et d’augmenter le financement de l’action climatique.
Pourquoi la COP26 représente-t-elle la dernière chance ?
Le changement climatique est passé, au cours des trois dernières décennies, du statut de problème de faible importance à celui d’urgence mondiale potentiellement mortelle. Les nouvelles prévisions climatiques avancées par le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) publiées trois mois avant la COP26 sont accablantes. Selon le rapport, dans tous les scénarios envisagés, du plus optimiste au plus pessimiste, la température mondiale devrait atteindre +°1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle, autour de 2030. Soit dix ans plus tôt que la précédente estimation du GIEC il y a trois ans. Mais les températures pourraient aussi monter beaucoup plus haut. Cinq scénarios sont présentés par le GIEC. Le plus accablant envisage un réchauffement compris entre 3,3 et 5,7 degrés. Quant au niveau des océans, les scientifiques estiment désormais que le niveau de la mer pourrait gagner jusqu’à 1 mètre d’ici 2100 et près de 2 mètres d’ici 2300.
Comment, quand et où ?
L’événement principal se tiendra au Scottish Event Campus, du 31 octobre au 12 novembre, avec la possibilité de prolonger les négociations d’un jour ou deux. Plus de 30 000 personnes se sont inscrites pour y participer, représentant des gouvernements, des entreprises, des ONG et des groupes de la société civile.
Les 197 parties de la CCNUCC se réunissent souvent en groupes ou en « blocs » pour négocier ensemble, comme le G77 et la Chine, le groupe africain, les pays les moins avancés, le Forum parapluie, les petits Etats insulaires en développement et l’Alliance indépendante de l’Amérique latine et des Caraïbes.
Les négociations comprennent également des observateurs qui n’y participent pas officiellement mais qui interviennent et contribuent à maintenir la transparence. Ces observateurs sont des agences des Nations-Unies, des organisations intergouvernementales, des ONG, des groupes confessionnels et la presse.
Outre les négociations officielles, il y a une conférence, un pavillon et une multitude d’événements parallèles, répartis sur des journées thématiques, sur des sujets tels que la finance, l’énergie, la jeunesse, la nature, la science et l’innovation, les transports et les villes.
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