Avec le Soudan du Sud, plusieurs projets de développement
Conformément à un mémorandum d’entente signé entre les deux ministères égyptien et sud-soudanais des Ressources hydriques et de l’Irrigation en août 2006, une panoplie de projets de développement ont été exécutés au Soudan du Sud dans ce domaine grâce à des dons égyptiens. Il s’agit de la construction de stations d’eau potable à partir des eaux souterraines en 3 étapes dont les 2 premières sont achevées. Des stations de mesure des niveaux de l’eau et de débit des fleuves ont été construites et équipées à Malakal sur le Nil blanc, à Juba, à Mangala et à Nimoli sur Bahr Al-Jabal, à Wau sur le Jur. De plus, des quais fluviaux ont été construits pour servir la navigation fluviale, l’un à Wau sur le Jur inauguré en novembre 2010 et l’autre à Kuajok sur le Jur achevé en avril 2019, ainsi qu’une station de pompage dans la ville de Wau avec une capacité de 150 m3/heure entièrement remise à la partie sud-soudanaise en septembre 2018.
Par ailleurs, une étude de faisabilité technique et économique du barrage multifonctionnel de la ville de Wau a été livrée au Soudan du Sud en février 2015 pour générer 10,4 mégawatts, assurer de l’eau potable pour près de 500 000 habitants et profiter de l’eau pour compléter l’irrigation de près de 30 000 à 40 000 feddans. Ce n’est pas tout, la partie égyptienne a entrepris la construction de 4 barrages pour la collecte de l’eau des pluies, dont 2 sont en cours d’exécution dans les villes de Tonj et Gogrial dans l’Etat de Warab avec une capacité de 30 000 m3 chacun. De plus, un accord de coopération a également été signé en septembre 2020 pour le lancement du projet de la lutte contre les dangers des crues dans le bassin de Bahr Al-Jabal en juillet 2021.
En Tanzanie, des puits et des barrages
En vertu d’un mémorandum d’entente signé entre les deux pays en 2007, 30 puits ont été forés pour extraire l’eau souterraine dans les régions souffrant de pénuries. Puis la coopération s’est poursuivie pour le forage de 70 autres puits conformément à un autre mémorandum d’entente signé en 2009, alors que la coopération se poursuit entre les deux pays dans d’autres domaines, comme la construction de barrages pour la collecte des eaux des pluies pour assurer de l’eau potable pour les habitants et la richesse animale.
Des relations profondes avec l’Ouganda
La coopération bilatérale avec l’Ouganda a commencé dès 1949 lorsqu’on a commencé à songer à stocker de manière permanente l’eau dans la région des lacs tropicaux, en s’accordant sur la création du réservoir d’Owen à la sortie du lac Victoria, dont le principal objectif était de stocker de l’eau pour les années à faible revenu et de générer de l’hydroélectricité pour l’Ouganda, tout en respectant le débit naturel du lac. Conformément à cet accord, trois ingénieurs égyptiens étaient constamment présents en Ouganda pour superviser conjointement la mesure du niveau de l’eau dans la station de Jinja. Puis l’administration générale du réservoir d’Owen a élargi ses fonctions pour inclure la supervision de la mise en oeuvre de projets de coopération bilatérale avec l’Ouganda. En effet, le projet égypto-ougandais de lutte contre les herbes aquatiques dans les Grands Lacs est l’un des projets de coopération technique bilatérale les plus réussis mis en oeuvre dans les pays du bassin du Nil, dont 4 étapes ont été achevées par des entreprises égyptiennes. L’Egypte a également exécuté le projet de lutte contre les dangers des inondations dans le district de Kasese à l’ouest du pays. Signé en 2015 et achevé en février 2018, le projet était une réponse rapide à l’appel lancé par le ministère ougandais de l’Eau et de l’Environnement pour contrer le plus vite possible les effets dévastateurs des inondations qui frappaient le Kasese au cours des 20 années précédentes causant d’énormes pertes humaines et économiques.
Formation de cadres éthiopiens
Un mémorandum d’entente a été signé entre le ministère éthiopien de l’Eau et de l’Energie et le ministère égyptien des Ressources hydriques et de l’Irrigation le 17 septembre 2011, afin de former les cadres dans le domaine des ressources hydriques et de l’irrigation. C’est ainsi que la coopération dans le domaine des ressources humaines s’est étendue sur plusieurs niveaux. De nombreux Ethiopiens adhèrent au diplôme des ressources hydriques conjointes fourni chaque année par l’Université du Caire et près de 31 cadres techniques éthiopiens ont suivi des stages de formation de court terme dans le domaine de la gestion intégrale des ressources hydriques et des systèmes d’irrigation des champs. La coopération entre les deux pays s’est également étendue à la présentation du soutien technique et technologique à l’Ethiopie dans le domaine de la création des modèles naturels et à la création du Centre de recherches hydrauliques à Addis-Abeba.
Au Kenya, le forage de 180 puits
Le Kenya est l’un des premiers pays du bassin du Nil à avoir entamé la coopération bilatérale avec l’Egypte via le projet du forage de 180 puits d’eau souterraine sur 4 étapes. Par la suite, un mémorandum d’entente a été signé avec le Kenya en août 2016 pour le projet de gestion des ressources hydriques, incluant la création de barrages pour la collecte des eaux des pluies, le forage des puits d’eau souterraine, le développement des systèmes d’irrigation dans une plantation, ainsi que la formation des Kényans. Dans ce contexte, une délégation du secteur de l’eau du Nil, du Centre de recherche de l’eau et du secteur de l’eau souterraine a visité le Kenya en mars 2017 pour étudier la consolidation de la coopération bilatérale entre les deux pays.
Burundi : Un réseau de collecte des eaux des pluies
Des étudiants sont envoyés chaque année pour obtenir un diplôme en ressources hydriques conjointes de l’Université du Caire ou les diplômes du Centre national de recherches hydriques. En outre, un accord de coopération a été signé entre les deux pays, le 24 mars 2021, pour l’exécution d’un projet pour la gestion intégrale des ressources hydriques qui inclut le soutien technique pour l’élaboration de l’étude technique pour la construction et la maintenance d’un réseau de collecte des eaux des pluies dans les villes et villages du Burundi, ainsi que des études techniques pour le projet de planification et de développement de la gestion des ressources hydriques au Burundi.
République démocratique du Congo, la coopération en chiffres
Afin de fournir l’eau potable aux habitants des régions arides de la République démocratique du Congo, la première étape du forage de 30 puits souterrains a commencé. Grâce à l’expertise égyptienne, un centre de prévisions météorologiques et pluviométriques a été entièrement équipé par l’Egypte et a été inauguré en juillet dernier. De même, une délégation égyptienne a visité un terrain de 1 000 hectares dans la région de Kinzono afin de transférer l’expertise égyptienne dans le domaine de l’agriculture. De plus, 8 stages de formation ont été organisés auxquels ont pris part 116 stagiaires congolais dans les domaines de la gestion des ressources hydriques, des systèmes d’information et de l’élaboration des rapports techniques, et ce, dans le contexte de la nouvelle loi sur l’eau au Congo démocratique.
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