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Eclairer l’Afrique

Mardi, 05 octobre 2021

Les projets d’interconnexion lancés par l’Egypte pour alimenter l’Afrique en électricité se multiplient et s’étendent. Explications.

Eclairer l’Afrique

« L’accès à l’énergie est la clé du développement de l’Afrique. C’est pourquoi l’Egypte attache une grande importance au renforcement de la coopération en matière d’électricité avec les pays africains ». C’est que vient d’affirmer Mohamad Chaker, ministre de l’Electricité et des Energies renouvelables, précisant que « le montant total des projets égyptiens électriques mis en oeuvre en Afrique dépasse les 3 milliards de dollars ». En fait, la quasi-totalité des pays africains souffre d’une pénurie énergétique. Plus de 640 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie. L’Egypte fait partie des rares pays africains à avoir déjà atteint un accès à 100 % à l’électricité. C’est pourquoi l’Egypte tient fortement à consolider les projets régionaux d’interconnexion électrique avec les pays souffrant de pénurie. Ce dynamisme s’inscrit également dans la stratégie de transformer l’Egypte en une plaque tournante régionale pour l’échange d’électricité.

Déjà, le projet d’interconnexion électrique à double circuit égypto-soudanais (Tochka2/Wadi Halfa), réalisé avec des investissements s’élevant à 497,6 millions de L.E., est devenu opérationnel en janvier 2020. Ainsi, la capacité électrique maximale exportée au Soudan est d’environ 84 mégawatts. Il s’agit de la première étape de l’interconnexion électrique avec l’Etat voisin qui devrait servir de précurseur aux échanges économiques dans les domaines de l’énergie et du commerce. Un autre projet est en cours visant à augmenter la capacité de la ligne d’interconnexion électrique avec le Soudan de 230 à 300 mégawatts, avec un coût estimé à 452 millions de L.E.

Au Burundi, un atelier pour la réparation des transformateurs électriques a été créé avec la coopération de la Compagnie d’électricité burundaise. D’autres projets égyptiens sont mis en oeuvre en Somalie, tel le projet de construction d’une centrale solaire de 2 mégawatts, avec un coût de 4,5 millions de dollars. Quant à Djibouti, l’Egypte y travaille à la construction de 2 centrales solaires : la première centrale devrait générer 250 kilowatts, alors que la capacité de l’autre centrale est estimée à 300 kilowatts.

D’ailleurs, le ministère de l’Electricité étudie un certain nombre de projets visant à créer un marché pour le commerce de l’électricité avec d’autres pays africains, citons notamment le projet de liaison électrique avec la République démocratique du Congo (Inga-Assouan), ainsi que le projet de liaison électrique continentale exécuté dans le cadre d’un protocole d’accord avec l’Agence du NEPAD.

D’autres projets seront lancés dans l’avenir. Les études sont en cours pour la liaison électrique entre l’Egypte et la Libye, d’une capacité de 1 000 mégawatts, en vue du raccordement électrique avec les pays d’Afrique du Nord. Dans le cadre de la première phase du projet d’interconnexion électrique continentale le long de la ligne ferroviaire Le Caire-Cape Town, le projet d’augmentation de la capacité de l’interconnexion électrique égypto-soudanaise, pour transférer une capacité de pas moins de 2 000 mégawatts, est une autre priorité.

Quant à la formation des cadres techniques, depuis 2003, plus de 8 330 Africains ont été formés. Et il est prévu au cours de 2021-2022 de fournir 216 bourses de formation aux pays du bassin du Nil et de la Corne de l’Afrique, pour un coût estimé à 13 millions de L.E.

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