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Commerce, le continent plus uni

Gilane Magdi et Amani Gamal El Din, Mercredi, 15 septembre 2021

Commerce, le continent plus uni
10 Etats africains sont responsables de 94 % des transactions commerciales économiques continentales. (Photo : Reuters)

L’importance du commerce électronique et de la digitalisation a augmenté avec la volonté des pays africains d’accroître le commerce entre eux suite à l’entrée en vigueur de l’accord relatif à la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA) au début de cette année. C’est pourquoi ce sujet a été discuté en détail au Forum de la coopération internationale pour mettre le point sur les défis majeurs entravant la croissance du commerce électronique. « L’Afrique représente 17 % de la population mondiale et environ 3 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Les pays du continent doivent soutenir la technologie numérique afin d’améliorer le commerce électronique », note Ebrahim Patel, ministre du Commerce et de l’Iindustrie de l’Afrique du Sud, ajoutant qu’il est nécessaire de mobiliser des financements et des investissements pour soutenir le commerce électronique et les stratégies associées.

Malgré la disponibilité des exigences techniques et technologiques au sens large dans le continent africain, il existe de nombreux défis au commerce électronique et numérique, notamment celui de la connectivité entre les différents Etats. Il faut savoir que 10 Etats africains seulement sont responsables de 94 % des transactions commerciales économiques continentales, selon l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). « Il est nécessaire d’avoir un agenda pour le développement du commerce électronique, il faut protéger les données personnelles et faciliter les procédures administratives », a déclaré Ebrahim Patel. Il a mis en lumière les efforts africains visant à consolider l’infrastructure numérique, notamment l’installation des câbles pour accéder à Internet. « Malgré cet essor, certaines contraintes affaiblissent le développement économique numérique comme les frais élevés d’Internet et des transactions transfrontalières, les problèmes de taxation, y compris la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) et le système de taxation des étrangers », renchérit-il. Ahmad Rezq, vicereprésentant de l’Organisation des Nations- Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) a, quant à lui, déclaré en exclusif à l’Hebdo que d’autres obstacles doivent être liquidés. « Les Etats africains doivent mieux se connaître et connaître les secteurs privilégiés par les uns et les autres, car la digitalisation concerne tous les secteurs de l’agriculture aux ressources naturelles en passant par le textile. Il faut savoir aussi qu’il existe un manque de chiffres et d’informations au niveau sectoriel. Il faut régler le problème de l’absence des données et celui de la sécurité numérique », conclut Rezq.

INFORMATIONS IMPORTANTES

3,4 trillions de dollars

Le volume du marché africain.

16,5 %

La part de l’agriculture dans le PIB africain.

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