Ahmed Elgendy, l’espoir du pentathlon égyptien
Ahmed Elgendy, 20 ans, est la vedette de la sélection nationale de pentathlon moderne. Il s’est qualifié pour Tokyo en remportant une médaille de bronze aux Championnats du monde du Caire en juin dernier. Ce jeune a commencé ses exploits à l’âge de 15 ans, lorsqu’il a remporté la médaille d’or au Championnat du monde juniors. Depuis sa première apparition aux Mondiaux juniors, il n’a jamais laissé le podium en décrochant une médaille à chaque édition. En 2018, il a réalisé une première dans l’histoire du pentathlon mondial en remportant les 3 titres juniors de l’année: l’or aux Mondiaux juniors (-19 ans), aux Mondiaux des -21 ans et aux Jeux olympiques de la jeunesse, remportant ainsi la première médaille olympique pour le pentathlon moderne. Par conséquent, il a raflé le prix de meilleur pentathlonien junior au monde décerné par la Fédération internationale.
En 2019, il poursuit son élan en junior et aussi en senior, et il est choisi pour la 2e fois consécutive comme meilleur jeune athlète au monde par la Fédération internationale de pentathlon moderne. En 2020, malgré l’arrêt des activités sportives, il décroche la médaille d’argent en relais mixte à la Coupe du monde au Caire. En janvier 2021, il remporte la médaille d’or au Tournoi international de Budapest. En mars 2021, il réalise un exploit inattendu en décrochant la médaille d’or à la Coupe du monde au Caire, plus une médaille d’or en relais mixte. Puis en mai, il prouve que cette médaille d’or n’était pas le fruit du hasard, en remportant une médaille de bronze à la Coupe du monde de Székesfehérvár (Hongrie). Au Championnat du monde juniors des -21 ans, il décroche la médaille d’argent en individuel et la médaille d’or en relais mixte. Enfin, il confirme son niveau en décrochant la médaille de bronze aux Mondiaux seniors qualificatifs pour les JO.
Giana Farouk, la jeune prodige du karaté
Giana Farouq, 26 ans (-61kg), est la légende du karaté égyptien et la meilleure karatéka au monde. Elle a décroché son ticket olympique en terminant dans les 4 premiers au classement olympique qualificatif pour les JO. En fait, le Comité olympique international a inscrit en 2017 le karaté comme discipline olympique pour les JO de Tokyo. « C’est un rêve qui se réalise, car le karaté est enfin un sport olympique. Je rêve d’être la première karatéka à remporter une médaille olympique pour l’Egypte », dit-elle.
Giana affirme avoir tous les atouts pour devenir une star. Entre 2014 et 2016, Giana n’a perdu aucun titre mondial. La médaille d’or qu’elle a décrochée aux Mondiaux seniors de 2016 était son 7e titre consécutif aux Championnats du monde, seniors et juniors (-21 et -18 ans). Depuis 2013, elle a décroché l’or aux Mondiaux à la fois chez les juniors et chez les seniors, ce qui est un record en soi. Grâce à cet exploit, Giana est devenue en 2016 la plus jeune karatéka à occuper la première place du classement mondial senior dans la catégorie des -61kg. La Fédération internationale de karaté l’a surnommée « la légende du karaté ». En 2018, elle remporte l’or aux Jeux méditerranéens et l’or aux Championnats d’Afrique. En 2019, elle remporte à nouveau l’or aux Championnats d’Afrique et une médaille de bronze aux Jeux africains au Maroc. Et en 2020, elle remporte une médaille de bronze aux Championnats du monde. En dépit de ces succès, les ambitions de la jeune championne sont sans limites. « J’ai sacrifié beaucoup de choses pour atteindre ce niveau. Aujourd’hui, mon but principal est de remporter la médaille d’or aux JO de Tokyo », dit-elle .
Azmy Mehelba, la légende du tir égyptien
Le spécialiste en skeet Azmy Mehelba, 30 ans, est un véritable phénomène du tir sportif. Il s’est qualifié pour les JO très tôt en remportant une médaille de bronze à la Coupe du monde en Finlande. Mehelba est actif depuis 2020 en dépit de la suspension des activités sportives. «
Je ne voulais pas que mon corps perde sa programmation. Alors, j’ai tenu à poursuivre mes exercices physiques et mes entraînements tous les jours. J’ai aussi participé à quelques compétitions pour garder mon niveau au top », assure-t-il. En 2014, Mehelba commence à aligner les victoires. Il remporte une médaille de bronze aux Mondiaux. Grâce à cette médaille, il est qualifié aux JO de Rio en 2016 où il se classe 10e. Ces performances lui permettent d’être le premier Egyptien dans l’histoire du tir à figurer au classement mondial. Il se classe 2e en 2014 et 4e en 2015. En mai 2021, Mehelba fait la une des médias sportifs pour avoir remporté l’or en skeet à la Coupe du monde en Italie.
Ce tireur de fort caractère, actif et déterminé est actuellement focalisé sur son rêve. « Mes efforts sont basés sur la préparation pour Tokyo. J’effectuerai deux stages fermés en Italie avec mon entraîneur italien. Je participerai à Tokyo avec toutes les cartes en main », conclut-il .
Ramadan Darwich,un judoka en or
Ramadan Darwich, 33 ans (-100kg), fait figure de favori pour une médaille à cette édition des JO. Il a validé son ticket olympique en engrangeant les points à travers les tournois internationaux depuis 2019, et aussi à travers son classement mondial, car il est actuellement classé à la 13e place mondiale. Il s’agit de sa 3e participation olympique. A Rio 2016, sa performance n’était pas à la hauteur, car il était de retour d’une grave blessure aux jambes. En janvier 2016, il fait un retour remarqué en remportant une médaille d’or à l’Open d’Europe en Bulgarie et une médaille d’or aux Championnats d’Afrique en Tunisie. Darwich se dit prêt pour les JO de Tokyo et souhaite monter sur le podium. « J’ai pris part à plusieurs stages de préparation en Egypte et j’ai participé à plusieurs tournois comme le Grand Prix du Canada en mai dernier », assure Darwich.
Médaillé de bronze aux Mondiaux 2009, 5e aux Mondiaux 2011, ce judoka a un palmarès riche en médailles internationales. « Il ne manque qu’une médaille olympique à ajouter à mon palmarès. Mon but est de rééditer l’exploit de Hicham Mesbah, qui a remporté une médaille aux JO de Pékin 2008, et de retrouver les années de gloire du judo égyptien, en régression depuis 2011 », conclut-il .
Farida Osman, la reine des bassins
Aux JO de Tokyo, Farida Osman souhaite devenir l’espoir des nageuses égyptiennes. Il ne lui manque qu’une médaille olympique pour compléter son palmarès bien garni qu’elle a commencé en 2010. En 2015, elle a marqué l’histoire en remportant une médaille d’or aux Mondiaux juniors. Les JO de Tokyo seront pour elle son 3e rendez-vous olympique après Londres 2012 et Rio 2016, où elle a occupé la 12e place en 100m paillon et la 18e en 50m nage libre. L’Egyptienne a décroché son ticket olympique après avoir remporté la médaille d’or du 100m papillon à la Coupe internationale senior (ISCA), qui s’est déroulée en mars 2021 aux Etats-Unis, avec un temps de 57,85, soit un record qualificatif pour les JO. A la même compétition, Farida a remporté 3 autres médailles d’or en 50m libre, 50m papillon et 100m libre.
A Tokyo, elle sera une candidate sérieuse, surtout qu’elle a décroché une médaille de bronze aux Mondiaux seniors 2017 sur 50m papillon. En 2019, elle a encore consolidé sa réputation en remportant la médaille de bronze lors des Championnats du monde en Corée. « Ce sont ces performances qui me permettent de continuer, et je cherche toujours à faire mieux et à placer la barre plus haut pour les futures nageuses égyptiennes, africaines et arabes. Mon but est de faire un exploit pour la natation égyptienne en remportant une médaille olympique ou en disputant la finale. Je me suis consacrée coeur et âme à ce but », dit la jeune nageuse .
Mohamed Ibrahim (Kisho), le lutteur le plus proche du podium
Mohamed Ibrahim Kisho, 24 ans, est un espoir de médaille pour la lutte égyptienne. Il est le seul lutteur en gréco-romaine à avoir validé son ticket à travers les Championnats du monde au Kazakhstan en 2019, lors desquels il s’est classé 5e, faisant ainsi partie des 6 premiers lutteurs qui ont le droit d’aller à Tokyo. Au début de ce siècle, la lutte a réalisé des exploits en décrochant 2 médailles, l’une d’or aux JO d’Athènes 2004 et l’autre d’argent aux JO de Londres 2012 grâce à la légende Karam Gaber. La lutte égyptienne a connu ensuite une période de recul jusqu’à l’arrivée de la nouvelle génération représentée par Kisho, 4e au classement mondial junior et médaillé d’or aux Championnats du monde junior en 2015 et 2016. Il décroche également une médaille d’or aux Championnats du monde des -23 ans à deux reprises, en 2018 et 2019. En 2019, il remporte l’or aux Jeux militaires. Idem aux Championnats d’Afrique 2020. Malgré son jeune âge, Kisho a prouvé qu’il était un lutteur de haut niveau et il se présente comme le favori pour une médaille olympique. « Depuis ma qualification, je travaille ardemment pour améliorer mon niveau sur les plans technique et physique. Mon objectif est de rééditer l’exploit de la star Karam Gaber qui est pour moi l’exemple à suivre et de faire revenir les années de gloire de la lutte égyptienne », conclut-il .
Seif Eissa, la star montante du taekwondo
Le taekwondoïste Seif Eissa, 23 ans, possède un palmarès exceptionnel qui est à la mesure de son talent. Son style particulier, ainsi que son niveau technique très élevé font de lui un athlète de haut niveau qui représente la nouvelle génération du taekwondo égyptien. Il a validé son ticket olympique en remportant la médaille d’or aux éliminatoires africaines qualificatives pour les JO. Il a commencé à briller en 2014 en réalisant une première dans l’histoire du taekwondo égyptien, en remportant la médaille de bronze aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ). Cette même année, il est médaillé d’or chez les -73kg aux Jeux africains de la jeunesse à Gaborone. Il remporte une médaille d’argent chez les -74kg aux Jeux africains de 2015 à Brazzaville et une médaille de bronze dans la même catégorie aux Championnats d’Afrique 2018 à Agadir. Fin 2016, il réalise un exploit en obtenant la médaille d’argent dans la catégorie des -80kg lors de la finale du Grand Prix d’Azerbaïdjan. En 2017, il occupe la première place du classement mondial (-74kg) à trois reprises. En 2019, il rafle la médaille d’argent des -74kg aux Jeux africains de 2019 à Rabat. Enfin, il est médaillé d’or des -80kg aux Championnats d’Afrique 2021 à Dakar.
Seif a raté sa qualification olympique en 2016, mais il est déterminé à honorer l’Egypte à Tokyo en lui offrant une médaille olympique .
Abdel Rahmane Orabi, un boxeur d’exception
Abdel Rahmane Orabi, 34 ans (-81kg), est l’un des favoris pour une médaille aux JO de Tokyo vu qu’il est le boxeur le plus âgé et le plus expérimenté de la sélection. Il a composté son ticket olympique en remportant l’or aux Championnats d’Afrique au Sénégal. « Après ma déception aux JO de Rio en 2016, j’ai repris ma carrière avec plus de détermination. Je ferai tout mon possible pour réaliser mon rêve qui est de remporter une médaille aux JO. Je veux mettre fin aux 17 ans de vide dans la discipline aux JO, car le dernier exploit de la boxe aux JO remonte aux Jeux d’Athènes 2004, lors desquels l’Egypte a raflé 3 médailles : une d’argent et 2 de bronze », assure Orabi. Ce boxeur a un parcours riche en médailles. En 2015, il remporte l’argent aux Jeux africains, et en 2016, il rafle l’or et le titre du meilleur boxeur au tournoi des Gants d’or qui regroupe les meilleurs de chaque catégorie. En 2018, il rafle une médaille d’or aux Jeux méditerranéens de Tarragone. En 2019, il décroche l’or aux Jeux africains au Maroc. « Je suis actuellement en stage de préparation en Espagne. Je pense que ces JO seront pour moi les derniers, alors je travaille ardemment pour voir le drapeau égyptien flotter à Tokyo », conclut-il .
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