5 223 Français d’Egypte, résidents au Caire et à Alexandrie, sont appelés à voter pour leurs conseillers des Français de l’étranger le 30 mai prochain. Ces élections, initialement prévues enmai 2020, avaient été reportées en raison de la pandémie de Covid-19. Trois conseillers des Français de l’étranger seront élus ausuffrage universel direct, par scrutin proportionnel de liste, pour une durée de 6 ans. Ces conseillers ont pour mission de participer à la mise en place des politiques conduites pour les Français de l’étranger sur plusieurs thèmes, notamment l’enseignement, les aides sociales, l’emploi, la formation professionnelle, etc. Leur rôle consiste à défendre les intérêts des Français de l’étranger auprès des pouvoirs publics. De plus, ils participent à l’élection des sénateurs des Français de l’étranger en leur qualité de grands électeurs. En Egypte, 3 listes sont en lice, à savoir En Marche — Français d’Egypte, ADFE Français du monde et Servir et défendre les Français d’Egypte — Liste indépendante. Dans chaque liste, six candidats forment une équipe de travail et se complètent dans leurs missions et leurs objectifs.
A quelques jours des élections, la liste En Marche — Français d’Egypte, qui suit le mouvement politique du président Emmanuel Macron, a organisé une rencontre-débat sur les relations franco-égyptiennes et la situation des Français en Egypte, à laquelle ont été conviés des représentants de la presse égyptienne, et ce, en présence du sénateur des Français de l’étranger, Richard Yung, et de la députée des Français de l’étranger Amelia Lakrafi. Catherine Pascal, tête de la liste La République En Marche, explique : « Nous avons d’énormes défis à réaliser, dont le plus important est d’aider les Français à s’adapter, surtout dans un pays où la langue, mais également les mentalités, diffèrent de ce que nous avons connu en France. Donc, notre mission principale est d’accompagner les Français d’Egypte dans leur expatriation. Surtout en ces temps de pandémie, il est urgent d’avoir des conseillers consulaires qui informent, soutiennent et encouragent sur toutes les questions inhérentes à une vie à l’étranger ».
Santé, éducation et investissement
Les services présentés aux expatriés sont au coeur de la mission des conseillers des Français à l’étranger. Myriam Gohar, candidate aux élections etsage-femme s’occupe de tout ce qui concerne le milieu social et la santé. Elle vient en aide aux jeunes orphelins. De plus, elle s’occupe de Baby Wash, association égyptienne qui apprend aux mamans à laver leurs nourrissons. « La fourniture des vaccins et d’une place dans les hôpitaux en cas de besoin est l’un des plus grands soucis des Français expatriés auquel nousessayeronsde répondre. Le service culturel a aussi une grande importance. L’association « Caire accueil » dont j’ai été présidente a notamment une bibliothèque tournante en français et des guides francophones qui effectuent des visites hebdomadaires des sites pharaoniques et islamiques », explique-t-elle. Et d’ajouter : « Nous essayons de couvrir, autant qu’on le peut, tous les besoins nécessaires de divertissement pour réaliser notre but qui est d’assurer que les Français puissent s’adapter à leurs séjours en Egypte ».
L’éducation reste l’un des plus grands soucis de la communauté française d’Egypte. Hanan Mounib, également candidate, se charge des questions relatives à l’éducation. « Comme partout dans le monde, les plus grands problèmes sont liés aux papiers administratifs, surtout dans un pays où l’on est expatrié. Je me charge donc de tout ce qui est en lien avec les réglementations administratives. Je joue le rôle d’intermédiaire auprès des autorités françaises et égyptiennes pour les deux communautés », explique-t-elle.
Ghislain El-Geddawy, un autre candidat, est un avocat franco-égyptien et il s’occupe des questions juridiques.
Paul Antaki, candidatfranco-syrien, explique que sa mission consiste à aider les Français et les Franco-arabes dans le domaine de l’investissement. « Les relations économiques entre la France et l’Egypte ont toujours été importantes et dynamiques. La plupart des grosses sociétés françaises sont présentes en Egypte. Le problème est qu’il n’y a pas de place pour les moyennes et les petites entreprises. L’Egypte a encore des efforts à déployer pour attirer ce secteur », explique-t-il.
Sur la même longueur d’onde, Thibaud Weick, directeur d’une start-up, en lien avec les entreprises françaises, explique que l’Egypte a une dynamique extrêmement solide qui est intéressante pour les investisseurs. « Il y a beaucoup de possibilités pour les entrepreneurs français et les individus qui viennent en Egypte pour créer leurs propres entreprises. J’étais parmi ces personnes qui ont créé des emplois en Egypte pour les Français et les Egyptiens », conclut-il .
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