La sélection nationale a réussi l’essentiel en se qualifiant pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui aura lieu au Cameroun en 2022. Et ce, après avoir terminé à la tête de son groupe dans les qualifications. Les Pharaons ont garanti leur place dans la compétition continentale suite à leur nul 1 à 1, le 25 mars, contre le Kenya à l’occasion de la cinquième journée des éliminatoires et après avoir écrasé les îles Comores 4-0, le 29 mars, lors de la dernière journée au Stade du Caire. Les Comores, qui ont terminé à la deuxième place du groupe avec 9 points, soit 3 points derrière les Pharaons, ont fêté leur première qualification pour la CAN dans l’histoire. La large victoire des Pharaons contre les Comores a apaisé la colère des Egyptiens, déçus de la performance de leur équipe dans une grande partie des qualifications. Placée dans le groupe G avec le Kenya, le Togo et les îles Comores, l’Egypte avait des éliminatoires faciles surtout que selon le système des qualifications, les deux premières équipes de chaque groupe se qualifient. Mais contre toute attente, les Pharaons ont réalisé un mauvais départ dans les qualifications, concédant un nul 1-1 à domicile contre le Kenya avant un autre match vierge contre les îles Comores pour dégringoler à la troisième place du groupe.
La double victoire de l’Egypte (1-0 et 3-1) contre le Togo lors des troisième et quatrième journées respectivement en novembre 2020 a relancé les chances des Pharaons dans le groupe. Ils ont avancé à la première place du groupe avec 8 points tout comme les Comores. « Nous avons travaillé dans des circonstances difficiles, étant donné la pandémie de coronavirus qui a eu des conséquences sur le monde entier. Malgré notre mauvais début dans les qualifications, j’étais sûr qu’on allait se qualifier pour la CAN », a déclaré Hossam Al-Badri, directeur technique de la sélection, qui a été vivement critiqué après la performance mitigée des Pharaons. « Nous avons réalisé l’essentiel en nous qualifiant pour la prochaine CAN. C’est la seule chose qui compte pour moi actuellement. Il est vrai que la performance de l’équipe n’est pas idéale, mais je suis satisfait du résultat et de notre qualification », a ajouté Al-Badri. Le sélectionneur des Pharaons a nié tout problème avec le milieu de la sélection et de la formation anglaise d’Arsenal Mohamad Al-Nenni, resté sur la touche contre le Kenya avant de jouer les 90 minutes contre les îles Comores et d’ouvrir le score lors de cette rencontre. « Chaque joueur a un rôle précis avec la sélection et ils sont tous disciplinés. Il n’y a aucun problème avec les joueurs. Al-Nenni est un joueur important pour la sélection comme tous les autres », a affirmé le sélectionneur.
Calendrier surchargé
Après la qualification des Pharaons pour la compétition continentale, place maintenant aux qualifications pour le Mondial qui commencent en juin prochain et à la CAN elle-même. Il est clair que les prochains matchs seront plus difficiles que ceux des qualifications de la CAN. Les Pharaons affronteront des équipes d’un niveau technique nettement supérieur au Kenya, au Togo et aux Comores. Les Pharaons sont donc priés de faire preuve d’une performance différente de celle présentée lors des qualifications de la CAN. « Comme je l’avais déjà déclaré, nous avons beaucoup souffert au cours de la période passée, surtout en ce qui concerne le regroupement des joueurs. Nous n’avons pas eu le temps de bien les préparer. La prochaine période exigera une préparation différente et nous ferons notre maximum afin d’assurer une bonne préparation », confie le sélectionneur des Pharaons. Malheureusement, la sélection a un calendrier assez chargé, surtout que les qualifications pour le Mondial, initialement prévues en deux ans, se joueront en 6 mois seulement. Ce qui exige beaucoup de travail de la part de Hossam Al-Badri et son cadre technique. Le calendrier chargé des clubs, que ce soit au Championnat égyptien ou dans les compétitions africaines interclubs, représente aussi un casse-tête pour le sélectionneur des Pharaons. Les joueurs de la sélection sont déjà épuisés à cause des matchs successifs dans les différentes compétitions. « Je vais demander une réunion avec la Fédération égyptienne de football le plus tôt possible afin de trouver des solutions aux problèmes de la sélection. Les responsables de la fédération ont promis de faire tout ce qui est nécessaire pour aider la sélection à réaliser ses objectifs », conclut le directeur technique des Pharaons .
Salah dépasse Al-Chazli
Avec son doublé contre les îles Comores lundi 29 mars lors des qualifications pour la CAN, Mohamad Salah, milieu de la formation anglaise de Liverpool et de la sélection, est devenu le second meilleur buteur de l’histoire des Pharaons avec 45 buts. Salah a fait mieux que l’ancienne star de Tersana Hassan Al-Chazli qui compte 44 buts avec les Pharaons. Il s’installe derrière la légende du football égyptien Hossam Hassan, auteur de 76 buts avec les Pharaons. Salah, 28 ans, qui a commencé sa carrière internationale en septembre 2011, a disputé 70 rencontres jusqu’à présent avec les Pharaons. Sa participation contre le Kenya, jeudi 25 mars, était la première pour lui sous la direction de Hossam Al-Badri. Le milieu de Liverpool a raté les deux précédents regroupements des Pharaons pour cause de blessure lors du premier regroupement et d’infection au coronavirus lors du second.
6 sélections arabes à la CAN
La prochaine CAN va témoigner de la présence de six sélections arabes pour la première fois dans l’histoire de la compétition continentale. L’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, le Maroc, le Soudan et les Comores ont déjà leur place à la CAN. Les îles Comores feront leur première apparition dans l’histoire du pays, alors que le Soudan, qui a remporté le titre en 1970, fera sa première appariation après 10 ans d’absence. La Mauritanie, qui a affronté le Burundi mardi (résultat non communiqué), pourrait être la 7e sélection arabe en cas de victoire. L’édition de 2019 de la CAN, qui a eu lieu en Egypte, avait témoigné de la présence de 5 sélections arabes, un record à l’époque.
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