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Bien peu d'art …

Dimanche, 21 juillet 2013

Les écrans égyptiens et arabes se sont remplis de dizaines, voire de centaines de feuilletons et de programmes dans la course annuelle aux divertissements du mois du Ramadan. Ces programmes sont légers, certains atteignent même un degré étonnant de naïveté, sans oublier les gros mots et les propos blessants qui ressemblent exactement à l’état de chaos qui sévit dans la rue égyptienne.

Les sujets abordés par les feuilletons n’ont rien de nouveau. Il s’agit de causes longuement débattues dans d’anciennes oeuvres plus profondes et plus sérieuses.

Nous retrouvons sur le petit écran des tentatives de clonage d’anciennes oeuvres avec de nouveaux visages. Je ressens de la pitié pour les acteurs et les auteurs de ces oeuvres.

Parfois, le téléspectateur se sent perdu, les événements et les scènes s’interfèrent dans son esprit étant donné que certains acteurs jouent des personnages dans plusieurs feuilletons différents. De même, il est fort étrange que la majorité des chaînes diffusent le même feuilleton au même moment, notamment ceux où jouent des acteurs connus.

On remarque également dans les feuilletons de cette année que les grandes stars du septième art se sont orientées vers le petit écran à cause de l’état de stagnation dont souffre la production cinématographique.

Mais malheureusement, certains jouent dans des oeuvres très modestes, vu les conjonctures difficiles que connaît le domaine de la production.

J’ai remarqué une chose fort étrange cette année : Pas un seul feuilleton religieux n’est diffusé sur les écrans égyptiens ou arabes à l’exception de l’ancien feuilleton de Omar Ibn Al-Khattab qui a été diffusé plusieurs fois lors des deux dernières années.

Au moment où l’islam politique connaît une grande effervescence dans la majorité des pays arabes et est même arrivé au pouvoir dans certains, les feuilletons religieux ont complètement disparu, bien qu’ils aient atteint un très bon niveau, notamment dans les productions syriennes.

Par ailleurs, plusieurs feuilletons comportent des scènes déplacées n’ayant aucune pertinence dans la structure dramatique, notamment les scènes de danse orientale qui se répètent dans la majorité d’entre eux.

Le repas des feuilletons ramadanesques de cette année était copieux, mais il lui manquait d’être un art véritable autour de sujets sérieux.

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