La ville de Nur-Sultan au Kazakhstan accueille, du 14 au 22 septembre, les Championnats du monde de lutte dans ces trois disciplines (gréco-romaine, libre et féminine). Au total, 989 athlètes représentant 100 pays prennent part à cette compétition, selon la Fédération Internationale des Luttes Associées (FILA). Ces Championnats du monde, abrités par le complexe sportif « Daulet », constituent le premier événement qualificatif pour les Jeux Olympiques (JO) de 2020 à Tokyo (Japon). Les 6 meilleurs lutteurs de chaque catégorie de poids olympique obtiendront une place olympique qualificative à leur nation, alors que les places qualificatives restantes dépendront des compétitions continentales et d’un « qualificatif de la dernière chance », inscrit au calendrier 2020.
Dix lutteurs représentent l’Egypte à ces Mondiaux qualificatifs pour les JO: Haithem Fahmy (60 kg), Mohamed Ibrahim Elsayed (67 kg), Hassan Hassan (72 kg), Mohamed Mostafa Abdullah (82 kg), Abdellatif Mohamed (130 kg) ; ainsi que Amr Reda (65 kg), Sami Hamdi Amin (74 kg), Khaled Omar Zaki (125 kg) en libre; et Samar Hamza (68 kg) en lutte féminine. L’équipe est conduite par les entraîneurs Hossameddin Mostafa (gréco-romaine), Farag Abdel Razek (libre) et Mohamed Tolba (lutte féminine). Les 10 Pharaons ont un objectif commun: décrocher le ticket olympique pour ne pas attendre les éliminatoires africaines qui auront lieu l’année prochaine. En vue de réaliser cet objectif, l’encadrement technique a débuté la préparation pour cet événement très tôt. « Les lutteurs et les lutteuses qui n’ont pas pu décrocher leur ticket olympique au travers des Championnats du monde auront une chance de se qualifier au niveau continental par le biais des Championnats d’Afrique prévus en 2020 au Maroc. Les deux premiers lutteurs et lutteuses dans ce rendez-vous africain prendront part aux JO de Tokyo », ajoute Hani Abdel-Fattah, vice-président de la Fédération égyptienne de lutte.
Une bonne préparation
Dès le début de l’année, la sélection nationale se trouve au Centre sportif de Maadi pour un camp de préparation. En mars, l’Egypte avait participé au tournoi international de Dan Kolov Nikola Petrov en Russie. Puis, ils ont disputé les Championnats d’Afrique qui ont eu lieu en mars en Tunisie. Lors du premier test de la saison, les Pharaons ont réalisé une excellente performance. L’Egypte a obtenu la première place en raflant 6 médailles d’or et 3 d’argent en lutte gréco-romaine. En lutte libre, la sélection a remporté 3 médailles d’or, 3 d’argent et 3 de bronze. La sélection féminine a également excellé en remportant 4 médailles d’or, 2 d’argent et une de bronze. En lutte libre, les médailles d’or ont été l’oeuvre de Amr Ramadan (70 kg), Khaled Ismaïl (97 kg) et Khaled Zaki (125 kg). En gréco-romaine, les médaillés d’or sont Moamen Mohamed (60 kg), Haithem Fahmy (63 kg), Mohamed Ibrahim Elsayed (67 kg), Ahmad Mahmoud (82 kg), Mohamed Metwali (87 kg) et Abdellatif Mohamed (130 kg). En lutte féminine, 4 lutteuses ont décroché l’or, à savoir Nada Medani (50 kg), Hala Imbabi (53 kg), Eman Essam (59 kg) et Mona Reda (76 kg).
Forts de leurs performances aux Championnats d’Afrique, les Egyptiens ont continué leur préparation pleins de confiance. Du 3 au 13 juillet, les lutteurs ont effectué un camp en Espagne, puis un autre camp en Biélorussie, avant de disputer le tournoi international Oleg Karavaev qui s’est déroulé en Biélorussie fin juillet. L’Egypte avait décroché 3 médailles, une d’or par Mohamed Elsayed (67 kg), une d’argent et une de bronze. Fin août, les Egyptiens ont participé aux Jeux africains au Maroc. Lors de ces Jeux, l’Egypte s’est classée à la 2e place avec 5 médailles d’or, 4 d’argent et 7 de bronze (12 au total). Les lauréats d’or sont Abdellatif Mohamed (130 kg), Haythem Fahmy (60 kg), Mohamed Elsayed (67 kg) en gréco-romaine ; et Khaled Abdalla (125 kg) et Hosam Merghany (97 kg) en libre.
Juste avant les Mondiaux, la sélection nationale a effectué un dernier stage de préparation au Kazakhstan. « Les lutteurs égyptiens ont bien préparé les Mondiaux avec plusieurs stages de préparation et plusieurs tournois internationaux », dit Abdel-Azim Abdel-Sattar, secrétaire général de la Fédération égyptienne.
Grâce à ce programme de préparation intensive, la Fédération égyptienne espère rééditer les anciens exploits de la discipline. En fait, la lutte a remporté à l’Egypte un bon nombre de médailles aux JO, dont les dernières ont été obtenues par le lutteur légendaire Karam Gaber qui a décroché une médaille d’or aux JO d’Athènes 2004 et une médaille d’argent aux JO de Londres 2012. Il est à noter que la dernière médaille égyptienne aux Mondiaux a été obtenue par Mohamed Abdelfattah (Bougi) en 2006.
La génération actuelle paraît capable de rééditer les anciens exploits, puisque l’Egypte possède des lutteurs d’un très haut niveau tels Mohamed Ibrahim Elsayed (Kisho), champion du monde seniors des moins de 23 ans ; Haithem Fahmy et Samar Hamza, 5e aux Mondiaux 2018 l
Lien court: