Ils opposent les séparatistes du sud aux forces du gouvernement yéménite légitime du président Abd-Rabbo Mansour Hadi. Anciens alliés contre les Houthis, les deux camps s’affrontent depuis quelques semaines.
Après avoir été chassé de Sanaa en 2014 par les Houthis, le pouvoir avait déclaré Aden « capitale provisoire » du Yémen, où une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite aide le pouvoir contre les Houthis.
Le Yémen du Sud était un Etat indépendant avant sa fusion avec le Nord en 1990 et les séparatistes y sont restés puissants. L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont appelé à nouveau lundi les séparatistes et le gouvernement yéménite à négocier en faveur d’un apaisement dans le sud du Yémen, théâtre d’affrontements meurtriers. Ces affrontements ont pour toile de fond des différends entre les séparatistes, soutenus par les Emirats arabes unis, et le gouvernement, appuyé par l’Arabie saoudite, deux entités qui font théoriquement partie d’un même et seul camp. Ils ont ainsi mis à mal l’alliance entre Riyad et Abu-Dhabi, les piliers de la coalition qui intervient au Yémen contre les rebelles houthis. Dans un communiqué commun, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes ont exhorté les deux parties yéménites à collaborer avec un comité chargé de faire cesser les affrontements. Les deux pays ont pressé aussi ces parties à « s’engager rapidement dans le dialogue (que l’Arabie saoudite veut organiser) à Djeddah pour faire face aux conséquences des développements dans le sud du Yémen ». Pour le moment, le gouvernement du président Abd-Rabbo Mansour Hadi refuse de dialoguer tant que les séparatistes ne quittent pas toutes les positions conquises à Aden.
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