Mardi, 10 décembre 2024
Al-Ahram Hebdo > Tourisme >

Rayes Hassane

Dina Kabil, Mardi, 30 avril 2019

Rayes Hassane
(Photo : Dina Kabil)

Après trois jours de navigation, la croisière arrive à Assouan. Un grand fracas est causé par les autres navires afin d’atteindre le quai. Il est temps de se demander qui est le capitaine qui a entrepris excellemment cette route ardue. On s’attendait à voir un jeune homme en costume de marin, qui va bien avec le goût à l’allemande de cet hôtel-croisière cinq étoiles, mais à notre grande surprise, c’était un citoyen de Qéna en Haute-Egypte. En djellaba et coiffé d’un turban, le commandant, rayes Hassane, confie avec fierté : « C’est un métier dur, mais je ne connais que cela. On l’exerce de père en fils, et moi, je navigue depuis l’âge de 10 ans. J’ai appris auprès de mon père sur les bateaux à voile qui transportaient les produits et cargos ». Lorsque le tourisme a démarré, rayes Hassane a rejoint ce domaine, vers 1985. A cette époque, il se rappelle les quelques bateaux qui existaient et que l’on pouvait compter sur les doigts de la main comme Sheraton, Assed Karim, et. et qui se sont largement multipliés aujourd’hui.

Aujourd’hui, il est à la retraite, mais la compagnie Travco ne peut pas se passer de lui. Il est vrai qu’il n’a pas fait l’Académie maritime, mais le Nil c’est son jardin. Il connaît ses courants, ses rochers, ses barrages et ses tempéraments depuis son très jeune âge. « Oui, je n’ai pas fait l’école, ni l’Académie, mais je suis passé par la licence marine au bout de 6 ans, puis devenu marin, maître marin, puis maître compétent, chaque phase dure 6 ans jusqu’à arriver au commandant », explique-t-il. Et d’ajouter : « Les jeunes de l’Académie qui travaillent en mer Rouge ne savent pas travailler comme nous, de même que nous ne saurions pas non plus faire leurs tâches ». Quant au tourisme aujourd’hui, rayes Hassane est le seul à avouer ouvertement que le tourisme s’est remarquablement rétabli. « Nous sommes aujourd’hui mieux que les années passées. N’avez-vous pas vu les foules dans les temples se déferler à Kom Ombo comme à Edfu ? N’avez-vous pas remarqué l’embouteillage des bateaux sur le quai ? ».

Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique