Le romancier syrien Hanna Mina, grand écrivain arabe considéré dans son pays comme le père du roman moderne, est décédé le 21 août, à l’âge de 94 ans. Il est décédé « au terme d’un long combat contre la maladie », précise l’agence officielle syrienne Sana. L’Union des écrivains arabes a adressé ses condoléances aux écrivains et au peuple en Syrie.
Lauréat de plusieurs prix de littérature arabe, notamment le prestigieux prix Naguib Mahfouz, décerné en Egypte, Mina est connu pour ses romans marqués par le réalisme. Ecrivain prolifique, il est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, son oeuvre s’inspirant largement de l’univers de la mer et de sa ville natale, la cité côtière de Lattaquié, où il est né en mars 1924. Son roman le plus célèbre Al-Chiraa wal Assifa (la voile et la tempête) se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une Syrie sous mandat français qui lutte pour son indépendance. Il a été adapté au cinéma en 2012.
Ce vétéran de la littérature arabe a participé à la création de l’Association des écrivains syriens et de l’Union des écrivains arabes à Damas, dans les années 1950. Le ministère syrien de la Culture décerne chaque année un prix de littérature, Hanna Mina. La semaine dernière, le ministère a salué « l’un des plus grands romanciers arabes, un symbole du roman dans le monde », selon Sana.
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