En mars 2018, le ministre égyptien de l’Electricité et de l’Energie renouvelable, Mohamad Chaker, a signé l’accord-cadre de l’Alliance Solaire Internationale (ASI), en présence de l’ambassadeur indien au Caire. «
Grâce à son adhésion à l’ASI, l’Egypte bénéficiera sur le plan financier et technique pour promouvoir l’énergie solaire dans le pays », a déclaré Chaker.
Mais qu’est-ce que l’Alliance solaire internationale ? Initiative proposée par l’Inde, l’ASI a pour objectif une meilleure exploitation de l’énergie solaire au niveau des pays membres, pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Il s’agit d’une alliance de 121 pays riches en ressources solaires, situés pour la plupart entre les deux tropiques. Ceux-ci comptent parmi les plus ensoleillés du monde, bénéficiant de près de 300 jours d’ensoleillement par an. Toutefois, ces pays sont souvent peu ou pas équipés pour utiliser l’énergie solaire. En fait, l’initiative a été lancée par la France et l’Inde lors de la Conférence de Paris pour le climat en décembre 2015. L’alliance, dont le siège est à Gurugram en Inde, a pour objectif de déployer plus de 1 000 gigawatts d’énergie solaire et de mobiliser plus de 1 000 milliards de dollars en énergie solaire d’ici 2030, en facilitant et en accélérant le déploiement à grande échelle de l’énergie solaire dans les pays en développement afin de répondre à la forte demande énergétique et d’aider à lutter contre le changement climatique. Pour rendre l’énergie solaire abordable aux plus pauvres, l’ASI souligne l’importance de réduire les coûts par des mécanismes financiers, de promouvoir l’accès universel à l’énergie et d’aider à la création de normes communes pour garantir une qualité de produits adéquate dans l’utilisation des produits par les pays membres. « C’est un outil puissant de coopération entre les pays membres grâce à l’utilisation de l’énergie solaire », a déclaré Narendra Modi, premier ministre indien.
Outre l’Egypte, 28 pays africains sont adhérents de l’Alliance solaire. En fait, plus de la moitié des pays qui ont signé et ratifié le traité de l’Alliance solaire sont africains. Ces pays ont un point commun qui est le manque de moyens financiers. Un point que l’ASI doit prendre en considération. « L’alliance a lancé des projets concrets et des stratégies de financement. Selon l’accord-cadre, l’Egypte pourra ainsi proposer des activités et les appliquer après avoir informé les pays membres. Et cela à travers le secrétariat de l’ASI », déclare Mohamad Chaker.
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