Al-Ahram Hebdo : Quel bilan faites-vous de la troisième session parlementaire, qui s’est achevée le 17 juillet ?
Rami Mohsen : Il est remarquable que lors de cette session, les députés ont fait preuve d’une plus grande maturité parlementaire au niveau législatif que lors des deux sessions précédentes. Le parlement a promulgué environ 40% des législations transitoires prévues par la Constitution, telles que la loi sur les droits des personnes souffrant d’un handicap.
— Quels ont été, selon vous, les points faibles de cette session ?
— Le point le plus négatif de cette session a été la faiblesse du rôle de contrôle sur le gouvernement. Plus de 85 % des travaux parlementaires ont été consacrés à l’agenda législatif, alors que 15% des activités parlementaires ont porté sur la surveillance de l’exercice gouvernemental. Ainsi, de nombreux interrogatoires présentés par les députés concernant certains ministres ont été annulés ou reportés. Cela affecte la crédibilité du parlement et des députés, censés être les représentants du peuple, auprès de l’opinion publique. Les députés ont donc eu recours aux médias pour attirer l’attention sur les sujets en question. C’est le cas, par exemple, du député Mohamad Fouad, qui s’est adressé aux médias pour évoquer des abus commis à l’hôpital psychiatrique de Abbassiya.
— Qu’attendez-vous du parlement au cours de la prochaine session, qui débutera dans quelques mois ?
— Le parlement ne doit pas négliger son rôle de surveillance en faveur du volet législatif. Il doit notamment activer ses outils de contrôle d’une manière plus efficace. Au niveau législatif, j’espère que le parlement se consacrera prochainement à des projets de loi relatifs à l’amélioration du niveau de vie du simple citoyen, notamment en matière de protection sociale et d’amélioration des services existants.
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