Maroc

Le retour au Mondial après 20 ans d’absence, la sélection marocaine est prête à réaliser la surprise à l’édition de 2018. Cette participation est la 5e dans l’histoire du pays nord-africain dont la meilleure performance était une place en 8es de finale en 1986 avant de s’incliner face à l’Allemagne, le futur champion, 1-0. Les Lions de l’Atlas étaient sur le point de rééditer le même exploit en 1998, mais la Norvège s’est qualifiée aux dépens des Marocains après leur victoire surprenante contre le Brésil lors du dernier match de la phase de poule. L’affaire a fait couler beaucoup d’encre avec des accusations marocaines aux deux équipes. Placée dans un groupe assez difficile, à savoir le Groupe B aux côtés de l’Espagne, championne en 2010, le Portugal de Cristiano Ronaldo, champion d’Europe en 2016, et le représentant asiatique l’Iran, les Lions de l’Atlas devront se battre dans ce groupe assez homogène. Tous les pronostics sont en faveur des deux ténors européens, mais les Marocains, avec leur puissante équipe, sont capables de faire la surprise. En effet, le Français Hervé Renard, premier entraîneur en Afrique à avoir remporté la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) avec deux pays différents (2012 avec la Zambie et 2015 avec la Côte d’Ivoire), a réussi à construire une équipe marocaine assez puissante. C’est une équipe assez organisée et très disciplinée qui pose beaucoup de problèmes à ses adversaires comme en témoigne son parcours lors des qualifications. Le Maroc s’est qualifié pour le Mondial en terminant à la tête de son groupe devant la Côte d’Ivoire, le Mali et le Gabon. Les Lions de l’Atlas ont réalisé un parcours sans faute, mais leur exploit est qu’ils sont la seule équipe des qualifications à n’avoir concédé aucun but. Ce filet vierge reflète la solidité de la défense marocaine conduite par le capitaine de l’équipe, Mehdi Benatia, défenseur de la célèbre formation italienne de la Juventus. Avec des joueurs talentueux comme le duo Hakim Ziyech, le milieu de l’Ajax, et celui de Galatasaray, Younès Belhanda, la sélection marocaine est une équipe à craindre. « Il est clair que nous n’aurions pas aimé être placés dans ce groupe difficile. L’Espagne et le Portugal figurent parmi les grands du monde. Mais nous sommes prêts à relever le défi. Les joueurs sont conscients de leur mission et ils ne vont pas aller à la Coupe du monde pour faire du tourisme », indique Hervé Renard .
Effectif
Gardiens : Mounir El Kajoui (Numancia, Esp.), Yassine Bounou (Girona, Esp.), Ahmad Reda Tagnaouti (IRT Tanger).
Défenseurs : Medhi Benatia (Juvetnus, Ita.), Romain Saiss (Wolverhampton, Ang.), Manuel Da Costa (Basaksehir, Tur.), Nabil Dirar (Fenerbahçe, Tur.), Achraf Hakimi (Real Madrid, Esp.), Hamza Mendyl (LOSC, Fr.).
Milieux : M’barek Boussoufa (Al-Jazira, EAU), Karim El Ahmadi (Feyenoord, Pays-Bas), Youssef AitBennasser (Caen, Fr.), Sofyan Amrabat (Feyenoord, Pays-Bas), Younès Belhanda (Galatasaray, Tur.), Fayçal Fajr (Getafe, Esp.), Amine Harit (Schalke 04, All.).
Attaquants : Khalid Boutaïb (Malatyaspor, Tur.), Aziz Bouhaddouz (Saint Pauli, All.), Ayoub El Kaabi (RSB), Nordin Amrabat (Leganés, Esp.), Mehdi Carcela (Standard de Liège, Bel.), Hakim Ziyech (Ajax Amsterdam, Pays-Bas), Youssef En-Nesyri (Malaga, Esp.).
Nigeria

C’est la première nation africaine à avoir réservé sa place au Mondial. Malgré sa présence dans un groupe très difficile comprenant la puissante sélection algérienne, le Cameroun, champion d’Afrique 2017, et la Zambie, le Nigeria a assuré sa qualification au Mondial à une journée de la fin des qualifications. Champions d’Afrique en 2013, les Super Eagles ont raté la Coupe d’Afrique des nations à deux reprises, ce qui a remis en question leur capacité de se qualifier pour le Mondial. Mais le Nigeria a confirmé sa force avec un parcours sans faute durant les qualifications. Tous les pronostics sont d’accord que les Super Eagles, avec leur niveau des qualifications, iront loin au Mondial. Comme d’habitude, le Nigeria trouvera sur son chemin l’Argentine. Sur cinq précédentes participations nigérianes, l’Argentine est tombée 4 fois dans le même groupe que le Nigeria, et les Super Eagles n’ont jamais réussi à battre l’Argentine qui a remporté les 4 rencontres. Pour leur 6e participation, les Super Eagles espèrent bien avoir cet honneur. A côté de l’Argentine, le groupe C comprend aussi la Croatie et l’équipe débutante d’Islande. Nommé en 2016 à la tête du cadre technique du Nigeria, le célèbre entraîneur allemand, Gernot Rohr, s’est fixé comme objectif de redresser la barre de l’équipe et de ramener les Super Eagles à leur période de gloire. Une mission qui n’est pas difficile pour une équipe garnie de stars éparpillées dans les Championnats européens, à l’instar de John Obi Mikel (ex-Chelsea, Ang) Victor Moses (Chelsea, Ang) Alex Iwobi (Arsenal, Ang), Kelechi Iheanacho (Leicester, Ang) et Ahmed Musa (Leicester, Ang). La puissance de la sélection nigériane réside dans son milieu de terrain redoutable et ses attaquants rapides et vifs. Mais l’équipe souffre du manque d’expérience de ses défenseurs et du manque d’organisation sur le terrain. Pour John Obi Mikel, capitaine de la sélection qui évolue actuellement au Championnat chinois, avec un peu d’organisation sur et hors du terrain, le Nigeria peut remporter la Coupe du monde. « En 2014, la situation dans les vestiaires était catastrophique. La relation entre les joueurs était très tendue, ce qui a coûté cher à l’équipe. De même, on n’était pas organisé sur le terrain. Notre jeu était assez individuel. Maintenant, la situation est complètement différente », explique Mikel. « Rohr a remédié à toutes les faiblesses de l’équipe. Maintenant, tous les joueurs entretiennent de bonnes relations, et il a donné une grande dose de discipline sur le terrain », ajoute-t-il. Franchir le cap du premier tour ne sera pas un exploit pour le Nigeria qui a réussi à se qualifier pour les 8es de finale à 3 reprises (1994, 1998 et 2014). Leur objectif est d’aller le plus loin possible dans la compétition mondiale et les Super Eagles possèdent toutes les exigences pour concrétiser leurs rêves.
Effectif
Gardiens : Ikechukwu Ezenwa (Enyimba FC), Francis Uzoho (Deportivo La Corogne, Esp.), Daniel Akpeyi (Chippa United, AFS).
Défenseurs : Abdullahi Shehu (Bursaspor, Tur.), Tyronne Ebuehi (Ado Den Haag, Pays-Bas), Elderson Echiejile (Cercle Bruges, Bel.), Brian Idowu (Amkar Perm, Rus.), Chidozie Awaziem (Nantes, Fr.), William Ekong (Bursaspor, Tur.), Leon Balogun (Mayence, All.), Kenneth Omeruo (Kasimpasa, Tur.).
Milieux : Mikel John Obi (Tianjin Teda, Chine), Ogenyi Onazi (Trabzonspor, Turquie), Wilfred Ndidi (Leicester, Ang.), Oghenekaro Etebo (Las Palmas, Esp.), John Ogu (Hapoel Beer Sheva, Isr.), Joel Obi (Torino, Italie).
Attaquants : Ahmed Musa (CSKA Moscou, Russie), Kelechi Iheanacho (Leicester, Ang.), Victor Moses (Chelsea, Ang.), Odion Ighalo (Changchun Yatai, Chine), Alex Iwobi (Arsenal, Ang.), Nwankwo Simeon (Crotone, Ita.).
Tunisie

Pour sa cinquième apparition en Coupe du monde et la première depuis 2006, la sélection tunisienne disputera le Mondial de 2018 avec l’objectif de franchir le cap du premier tour. Un exploit que l’équipe n’a jamais réalisé dans les quatre précédentes participations. La mission s’annonce difficile pour les Aigles de Carthage vu la force de leur groupe. Placée dans le Groupe G avec l’un des favoris pour le titre, à savoir la Belgique, les puissantes sélections de l’Angleterre et du Panama, les hommes de Nabil Maaloul attendent un miracle afin de réserver l’un des deux tickets qualificatifs de ce groupe difficile aux dépens de la Belgique ou de l’Angleterre qui ont garanti théoriquement leur place en 8es de finale. L’absence de la star de la sélection, Youssef Msakni, pour cause de blessure, complique la situation des Tunisiens au Mondial. L’ailier de 28 ans est le joueur le plus important au sein de la sélection tunisienne. C’est l’inspirateur de l’équipe. Interrogé sur l’importance de son ailier, Maaloul a répondu : la Tunisie sans Msakni c’est comme l’Argentine sans Lionel Messi. C’est donc une grande perte pour les Tunisiens. En l’absence de Msakni, c’est Saif-Eddine Khaoui qui assumera la responsabilité de l’attaque tunisienne au Mondial. Le jeune ailier de 23 ans a présenté une performance séduisante avec son équipe française de Troyes la saison dernière avant de retourner à son club d’origine, l’Olympique de Marseille. Mais le problème est que Khaoui, qui a représenté la France chez les juniors, ne possède pas l’expérience de Msakni. Anice Badri figure aussi parmi les pions essentiels de la sélection tunisienne, tout comme les deux latéraux, Hamdi Nagguez et Ali Maaloul, qui évoluent respectivement à Zamalek et à Ahli. « Je suis sûr que la sélection tunisienne sera l’une des grandes révélations du Mondial. Nous sommes 14e au classement de la FIFA. Nous allons confirmer notre force en Russie », a déclaré Anice Badri sur le site officiel de la FIFA.
Effectif
Gardiens : Aymen Mathlouthi (Al-Batin, Ar. saoudite), Farouk Ben Mustapha (Al-Chabab, Ar. saoudite), Mouez Hassen (Chateauroux, Fra.).
Défenseurs : Hamdi Nagguez (Zamalek, Egy.), Dylan Bronn (Ghent, Bel.), Rami Bedoui (Etoile Sportive du Sahel), Yohan Benalouane (Leicester, Ang.), Syam Ben Youssef (Kasimpasa, Tur.), Yassine Meriah (Club Sportif Sfax), Oussama Haddadi (Dijon, Fra.), Ali Maaloul (Ahli, Egy.).
Milieux : Ellyes Skhiri (Montpellier, Fra.), Mohamed Amine Ben Amor (Al-Ahli, Ar. saoudite), Ghaylene Chaalali (Espérance Tunis), Ferjani Sassi (Al-Nasr, Ar. saoudite), Ahmed Khalil (Club Africain), Saifeddine Khaoui (Troyes, Fra.).
Attaquants : Fakhreddine Ben Youssef (Al-Ittifak, Ar. saudite), Anice Badri (Espérance), Bassem Srarfi (Nice, Fra.), Wahbi Khazri (Rennes, Fra.), Naim Sliti (Dijon, Fra.), Saber Khalifa (Club Africain).
Sénégal

En 2002, le Sénégal a ébloui le monde entier par sa performance au Mondial en battant la France, tenante du titre, lors du match d’ouverture avant que cette équipe débutante n’avance jusqu’en quarts de finale. Seul le Cameroun avait réussi à atteindre ce stade de la compétition en 1990 et le Ghana en 2010. Pour leur 2e apparition à la Coupe du monde, les Lions sénégalais vont aborder le Mondial avec les mémoires de 2002. Al-Hadji Diouf était le héros de l’aventure de 2002, aujourd’hui c’est Sadio Mané qui va conduire la sélection sénégalaise au Mondial. Auteur de l’unique but de Liverpool en finale de la Ligue des champions d’Europe, Mané a connu une année exceptionnelle avec Liverpool la saison dernière, que ce soit en premier League ou à la Ligue des champions. C’est un ailier très doué et assez rapide capable de malmener n’importe quelle défense. Le défenseur de Napoli, Kalidou, Koulibaly, est aussi l’une des grandes stars de la sélection sénégalaise. Défenseur solide, Koulibaly est, selon plusieurs observateurs, le meilleur défenseur du Championnat italien la saison dernière. L’attaquant de la formation française de Monaco, Keita Balde, pourrait être la révélation des Lions sénégalais au Mondial vue sa performance la saison dernière durant laquelle il a marqué 8 buts pour Monaco. Le Sénégal a fait ses preuves lors des qualifications en réalisant un parcours sans défaite pour s’installer à la tête de son groupe, 5 points devant le Burkina Faso, son rival direct dans les qualifications. Théoriquement, la mission des Sénégalais à la Coupe du monde ne sera pas difficile avec un groupe relativement facile qui comprend la Colombie, la Pologne et le Japon. Il est clair que le risque dans ce groupe vient de la Colombie, mais le tirage au sort était clément pour les Sénégalais en plaçant cette rencontre attendue à la dernière journée du premier tour. Les Sénégalais seront ainsi maîtres de leur sort pour se qualifier au second tour avant cette rencontre difficile. Aliou Cisse, qui était le capitaine de la sélection qui a réalisé l’exploit de 2002, est maintenant le directeur technique des Lions sénégalais, et il espère bien rééditer l’exploit en tant qu’entraîneur.
Effectif
Gardiens : Abdoulaye Diallo (Stade Rennes, Fra.), Alfred Gomis (SPAL, Roumanie), Khadim Ndiaye (Horoya, Gui.).
Défenseurs : Lamine Gassama (Alanyaspor, Tur.), Saliou Ciss (Valenciennes, Fra.), Kalidou Koulibaly (Napoli, Ita.), Kara Mbodii (Anderlecht, Bel.), Youssouf Sabaly (Bordeaux, Fra.), Salif Sane (Hannover 98, All.), Moussa Wague (Eupen, Bel.).
Milieux : Idrissa Gueye (Everton, Ang.), Cheikhou Kouyate (West Ham United, Ang.), Alfred Ndiaye (Wolverhampton Wanderers, Ang.), Badou Ndiaye (Stoke City, Ang.), Cheikh Ndoye (Birmingham City, Ang.), Ismaila Sarr (Stade Rennes, Fra.).
Attaquants : Keita Balde (Monaco, Fra.), Mame Biram Diouf (Stoke City, Ang.), Moussa Konate (Amiens, Fra.), Sadio Mane (Liverpoo, Ang.), Mbaye Niang (Torino, Ita.), Diafra Sakho (Stade Rennes, Fra.), Moussa Sow (Bursaspor, Tur.).
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