En 1948, la Palestine comptait 1,4 million d’habitants vivant dans 1300 villes et villages. En quelques mois seulement, les deux tiers de la population deviennent des réfugiés. Plusieurs milliers de Palestiniens estimés à 154000 personnes restent dans leurs localités d’origine situées dans ce qu’on appelle les zones de 1948. Depuis lors, la société palestinienne restera fragmentée et les familles divisées et dispersées à travers le monde entier. Aujourd’hui, les Palestiniens vivant dans la Palestine historique ont atteint 6,8 millions en contrepartie de 6,5 millions de juifs. Un chiffre alarmant pour l’Etat hébreu.
Cinq millions vivent en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, 300000 à Jérusalem et 1,53 million en Israël (les Arabes de 1948). Dans ces zones, 35,4% de la population a moins de 15 ans et 4,3% plus de 65 ans. Une population jeune, à l’instar de celle de la société palestinienne dans son ensemble. Le taux de fécondité en Palestine est d’ailleurs l’un des plus élevés dans le monde: entre 4,1 et 4,4 enfants par femme. Le taux de croissance atteint 2,5%. Vu la croissance naturelle, on peut s’attendre à ce que leur nombre passe à 7,1 millions à la fin de 2020.
Par ailleurs, la composition démographique de Jérusalem a toujours préoccupé Israël depuis 1967. Il a fixé une limite maximale au ratio Palestiniens-juifs: 30% de Palestiniens contre 70% de juifs. Mais en raison d’un taux de natalité palestinien plus élevé, il a perdu la bataille de la préservation de ce ratio. Jérusalem, qui est la plus grande ville d’Israël avec ses 760800 habitants, compte 60% de juifs et 40% de Palestiniens. Selon les estimations, les Palestiniens pourraient devenir majoritaires en l’espace d’une décennie. Cependant, un projet de loi vise à déconnecter de la municipalité de la ville des quartiers palestiniens qui se trouvent au-delà du mur de séparation. Ce qui réduirait ainsi d’un tiers la population palestinienne de la ville.
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