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Ranim Al-Welili : Je ne pense qu’à gagner des matchs et des tournois

Chourouq Chimy, Mercredi, 02 mai 2018

Dans un entretien accordé à l’Hebdo, Ranim Al-Welili, actuelle n°2 mondial et victorieuse de l’Open de squash de Gouna 2018, revient sur sa performance et exprime son espoir de reprendre la tête du classement mondial et de redevenir championne du monde.

Ranim Al-Welili

Al-Ahram Hebdo : Comment vous sentez-vous suite à votre victoire lors de la première édition dames de l’Open de Gouna ?

Ranim Al-Welili : Je suis très contente d’avoir remporté ce titre. C’est un tournoi superbe et très bien organisé. Je remercie énormément Amr Mansi, directeur exécutif de l’Open de Gouna. Il a réussi à bien présenter le squash, non seulement aux Egyptiens, mais au monde entier. Actuellement, nous sommes 4 joueuses égyptiennes au top 10. On devait participer à un Open qui porte le nom d’« Open d’Egypte de squash », mais il n’a pas été organisé pour différentes raisons. L’Open de Gouna nous compense.

— Ce titre va influencer votre classement mondial le mois prochain. Qu’en pensez-vous ?

— A vrai dire, il y a un grand écart de points qui me sépare de Nour Al-Cherbini, actuelle n°1 mondiale. Par ailleurs, je peux perdre mon classement actuel en reculant à la 3e place mondiale, car Nour Al-Tayeb, actuelle n°3 mondiale, a réalisé une grande progression lors de l’Open de Gouna et pourrait prendre ma place.

— En 2016, vous avez remporté l’Open d’Al-Ahram et cette année l’Open de Gouna. Jouer en Egypte est-il un avantage pour vous ?

— Avant 2016, jouer en Egypte et devant un public égyptien fervent de squash représentait une forte pression sur moi. Mais j’ai changé ma façon de penser pour plusieurs raisons. Jouer en Egypte veut dire que je serai bien accompagnée par mes entraîneurs. J’ai toujours besoin du soutien de Hayssam Effat, mon entraîneur, d’Ahmad Faragallah, mon entraîneur de condition physique, et de Mohamad Amin, mon psychologue. Alors que quand je joue à l’étranger, je ne peux leur payer ni leurs billets d’avion, ni les frais d’hébergement. En jouant en Egypte, j’économise aussi du temps et des efforts, sans oublier la présence de ma famille et de mes amis, qui me soutiennent énormément.

Considérez-vous votre victoire à l’Open de Gouna comme un coup de pouce pour réaliser vos deux objectifs principaux, à savoir reprendre la tête du classement mondial et remporter de nouveau le titre de championne du monde ?

— La prochaine édition des Championnats du monde individuels dames aura lieu au mois de février 2019. C’est donc trop tôt pour faire des pronostics sur ma performance à ce moment-là. J’aimerais bien remporter le titre encore une fois, mais j’ai déjà enregistré mon nom dans la mémoire du squash féminin en 2016. Devenir championne du monde une seule fois est suffisant pour moi. Quant à mon deuxième objectif, qui est d’occuper la première place mondiale, je déploie de gros efforts pour me concentrer, afin de gagner des titres ou d’arriver en finale. Je ne pense qu’à gagner des matchs et des tournois.

— Comment jugez-vous la performance de votre compatriote Nour Al-Cherbini, actuelle n°1 mondiale et championne du monde en titre ? Est-ce que son squash est loin des autres joueuses du top 5 ?

— Nour Al-Cherbini est une joueuse très talentueuse et qui possède beaucoup de points forts en ce qui concerne son style de jeu. Mais elle n’est pas une adversaire difficile. A mon avis, le point fort de Cherbini réside dans le fait qu’elle arrive à conserver son niveau et ses résultats. C’est la seule chose qui distingue Nour des autres joueuses.

— Auparavant, vous perdiez parfois votre concentration en plein match. Avez-vous réussi à combler cette lacune ?

— Le fait de me concentrer sur cette lacune m’a beaucoup angoissée et a fait baisser mon niveau. Mais j’ai beaucoup travaillé mon mental et je me suis bien adaptée. Changer cette mauvaise attitude m’a beaucoup facilité la tâche et j’ai beaucoup progressé.

— Sur le plan technique, avez-vous changé votre style de jeu pour maintenir votre place parmi les grands noms du squash féminin ?

— Je ne réfléchis beaucoup ni à ma technique, ni à ma tactique de jeu, mais je suis les conseils de mon entraîneur Hayssam Effat, qui connaît bien mes défauts et mes points forts. Mais de temps à autre, je change mon style de jeu. Il y a de jeunes joueuses et d’autres plus expérimentées, donc l’essentiel est de savoir comment les battre.

— Quels sont vos prochains objectifs ?

— Je ne me focalise jamais sur mes objectifs, ni à court, ni à long termes. Mais prochainement, il y a d’importants tournois auxquels je vais participer, comme le British Open en Angleterre et le Super Series, qui aura lieu à Dubaï. J’espère y réaliser de très bons résultats.

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