Dans son discours lors du sommet de la Ligue arabe, le président Abdel-Fattah Al-Sissi n’a pas caché sa profonde préoccupation face à l’actuelle escalade militaire en Syrie. Il a surtout dénoncé l’utilisation d’armes interdites par la communauté internationale sur le territoire syrien, réclamant une enquête internationale transparente. « L’Egypte réitère son rejet catégorique de l’utilisation de toute arme interdite au niveau international sur le territoire syrien et réclame une enquête internationale transparente à cet égard, conformément aux mécanismes et références internationaux. Cette escalade a de graves répercussions sur le peuple syrien », a souligné Sissi, exhortant les participants au sommet à une action commune.
« Il est temps d’agir efficacement pour arrêter le bain du sang en Syrie qui a coûté la vie, jusqu’à présent, à plus d’un demi-million de Syriens et a transformé des millions d’autres en des réfugiés », a déploré le président, soulignant l’engagement de l’Egypte à une solution politique à la crise syrienne en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité. « Le sort de la Syrie ne peut être déterminé qu’en vertu de la volonté du peuple syrien », a insisté le président Sissi.
Le président Sissi a exhorté l’Onu à agir vite en coordination avec les pays arabes afin de former un comité pour la rédaction de la Constitution syrienne, comme prélude à la reprise des négociations, tout en insistant sur l’intégrité territoriale de la Syrie. Toutefois, le président Sissi a tenu a clarifié qu’il n’est en aucun cas admissible que la reprise des négociations en Syrie ou la composition du comité de rédaction de la Constitution s’effectuent sur la base de calculs de parties étrangères.
Auparavant, et suite aux frappes occidentales, le ministère des Affaires étrangères avait publié, samedi 14 avril, un communiqué dans lequel Le Caire a fait part de « profonde inquiétude face à l’escalade militaire en cours sur la scène syrienne », qui « menace les accords obtenus » et est de nature à « affecter la sécurité du peuple syrien et à menacer l’apaisement des tensions ».
Le Caire exprime « sa solidarité avec le peuple frère syrien dans ses aspirations à vivre dans la sécurité et la stabilité », et exhorte la communauté internationale et les grandes puissances à trouver une « solution pacifique à la crise syrienne » et à « assurer l’accès à l’aide humanitaire pour ceux qui sont piégés et affectés par le conflit armé », selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ce dernier a par ailleurs dénoncé l’utilisation d’armes interdites par la communauté internationale et a demandé une enquête internationale indépendante.
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