31 morts, c’est le nombre de Palestiniens tués par l’armée israélienne dans les heurts au cours des 10 derniers jours. La zone frontalière entre Gaza et Israël est, en effet, le théâtre d’un mouvement de protestation inédit qui voit des Palestiniens camper près de la barrière séparant les deux territoires et protester en masse chaque vendredi. Vendredi 6 avril, au cours d’une nouvelle journée de manifestations, 9 Palestiniens, dont un journaliste, ont été tués.
Des manifestations violemment réprimées par l’armée israélienne, qui ne s’est pas contentée de tirer à balles réelles, mais qui a aussi lancé un raid aérien à Gaza, lundi 9 avril. Selon Israël, cette frappe visait des « cibles militaires » du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, et s’est faite « en représailles à des infiltrations de Palestiniens en territoire israélien pour poser des bombes ».
Face à cette montée de la violence, la procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) a appelé, dimanche 8 avril, à finir avec le bain de sang dans la bande de Gaza, avertissant que la Cour pourrait juger les auteurs de criminels de guerre. Israël a aussi fait face à de vives critiques des organisations de défense des droits de l’homme, y compris israéliennes, pour son utilisation de balles réelles contre les manifestants de la « marche du retour » organisée par les Palestiniens. L’Onu et l’Union européenne ont demandé des enquêtes indépendantes. Autant de critiques qui n’arrêtent pas Israël.
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