Le nouveau président iranien entamera-t-il son mandat avec une guerre ? Les dernières évolutions de la crise nucléaire le laissent supposer. Après l’échec des récents pourparlers entre l’Iran et l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) mi-mai, la publication d’un nouveau rapport de l’AIEA cette semaine a mis de l’huile sur le feu, affirmant que Téhéran a accéléré l’installation de centrifugeuses plus modernes sur son site de Natanz.
Selon ce rapport, Téhéran a installé près de 700 centrifugeuses sur ce site contre 180 en février, faisant également état de quelques progrès dans la construction du réacteur à eau lourde, Arak, avec lequel l’Iran pourrait produire du plutonium pouvant être utilisé à des fins militaires.
Ce rapport a envenimé la colère des Occidentaux, surtout Washington qui s’est engagé à « envisager une meilleure réponse », lors du Conseil des gouverneurs de l’AIEA en juin. Passant &` l’acte, le Sénat a voté cette semaine une résolution pour soutenir Israël dans le cas où il serait nécessaire de se défendre contre l’Iran, tandis que la commission des affaires étrangères de la Chambre a approuvé à l’unanimité la loi sur « la prévention d’un Iran nucléaire en 2013 ».
Cette loi vise à réduire les exportations de pétrole de l’Iran à moins de 500 000 barils par jour, limiter l’accès de Téhéran aux devises étrangères et élargir la liste des secteurs sur la liste noire de l’économie de l’Iran. Ces derniers temps, les Partis républicain et démocrate poussent fort l’administration Obama à faire plus pour arrêter le programme nucléaire iranien. Pour sa part, le Trésor américain a annoncé vendredi de nouvelles sanctions contre une vingtaine d’individus et d’entreprises en Iran « pour leur implication dans des réseaux liés à la prolifération nucléaire ». « Washington ne permettra jamais à Téhéran de posséder une bombe nucléaire. L’échec de la diplomatie rend l’option militaire de plus en plus évidente », pronostique l’expert Mohamed Abbas.`
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