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L’Histoire dessinée

Samar Al-Gamal, Mardi, 02 janvier 2018

David B, dessinateur de la trilogie Les Meilleurs ennemis, s’exprime sur sa collaboration avec Jean-Pierre Filiu.

C’était une première pour moi de faire une BD purement historique. D’habitude, je dessine de la fiction ou de l’autobiographie. Je suis passionné d’histoire et le hasard a fait que j’ai rencontré Filiu et lui ai proposé ce travail. Filiu m’a ainsi fourni toute la base, un texte qui relayait tous les faits et des dialogues quand il y en avait et que j’ai adaptés en BD. Je les imaginais, puis je faisais une mise en page rapide que je lui montrais pour savoir s’il était d’accord. Après sa relecture, je passais à la finition et je lui remontrais le travail une fois terminé.

C’était à la fois un plaisir et quelque chose de très compliqué à faire, parce qu’évidemment, lorsque l’on transpose des faits historiques en BD, on n’a pas la même liberté que quand on dessine une fiction. Je ne voulais surtout pas faire une adaptation réaliste de cette histoire. La partie la plus intéressante était d’essayer de trouver une façon de redessiner les événements. Parfois, j’ai utilisé des scènes très réalistes et dans d’autres cas, pour évoquer les faits, j’ai utilisé des métaphores graphiques, c’est-à-dire des éléments de dessin qui suggèrent certaines choses, notamment les rapports entre les personnages, les rapports de domination, d’infériorité, de supériorité. Par exemple, dans le passage sur les barbaresques, j’ai beaucoup recouru au turban que portaient les gens de l’époque et que je peux transformer en planète, en forteresse ou en d'autres éléments pour représenter le conflit entre les Etats-Unis et les Libyens de l’époque. C’est un jeu graphique qui me plaît énormément plus que de faire de chaque case une case réaliste, qui peut donner un côté ennuyeux à l’Histoire ».

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