La cérémonie de la signature du contrat final sur la création de la centrale nucléaire.
Composée de quatre réacteurs, cette centrale devrait disposer d’une capacité de 4 800 mégawatts. La première phase de cette centrale devra être opérationnelle en 2026. Selon le cahier des charges, l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom) se chargera de la construction de la centrale, la livraison du combustible nucléaire, la formation des travailleurs ainsi que la maintenance et la réparation des unités de production. Ainsi, la Russie devra fournir 80 % des composants de construction ainsi que le combustible nucléaire nécessaire au fonctionnement de la centrale sur une durée de 60 ans, selon les prix fixés dans les accords. Si la Russie s’en désengage, une amende lui sera imposée.
D’après le ministre égyptien de l’Electricité et de l’Energie renouvelable, Mohamad Chaker, la participation locale dans la première unité du projet est évaluée à 20-25 %. Elle augmentera graduellement pour atteindre 30 % dans la 4e unité.
Le coût du projet s’élève à 45 milliards de dollars. L’Egypte va obtenir un prêt russe de 25 milliards de dollars remboursable sur une durée de 22 ans avec un taux d’intérêt bas (soit 3 %). La première tranche sera versée au début de la phase opérationnelle du projet et la vente de l’électricité produite de la centrale. Ce crédit couvre 85 % du coût du projet. Les 15 % restants seront financés par les banques égyptiennes.
Le coût de la construction de cette centrale nucléaire équivaut à 5 fois celui d’une centrale électrique conventionnelle. Mais, à long terme, elle est plus rentable. En effet, avec des coûts opérationnels inférieurs et une durée de vie supérieure, le projet est à terme profitable. De même, l’électricité produite dans une centrale nucléaire sera moins chère que celle produite dans des centrales électriques conventionnelles, vu la hausse prévisible des prix de gaz naturel et du pétrole au niveau mondial et la levée totale des subventions à l’énergie prévue en 2019.
Ce projet, reporté plusieurs fois, remonte aux années 1980. En 1981, juste après l’arrivée de l’ex-président de la République, Hosni Moubarak, au pouvoir, un décret présidentiel avait été publié annonçant Al-Dabaa comme site du programme nucléaire égyptien. Mais le projet avait été abandonné. A cette époque, le projet aurait coûté 4 milliards de dollars.
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