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Rami Mohsen : Le parlement doit encore examiner 143 lois pour les adapter à la Constitution

May Atta, Jeudi, 13 juillet 2017

3 questions à Rami Mohsen, directeur du Centre national des recherches et des consultations parlementaires, dresse une évaluation de la session parlementaire.

Rami Mohsen : Le parlement doit encore examiner 143 lois pour les adapter à la Constitution
Rami Mohsen

Al-Ahram Hebdo : Le parlement a approuvé au cours de cette session le plus grand nombre de lois depuis sa fondation en 1866. Ce grand nombre de lois n’a-t-il pas influé sur l’efficacité des séances ?

Rami Mohsen : Je crois qu’il y avait un certain déséquilibre. De nombreux lois et accords ont pris beaucoup de temps, et d’autres très peu. Le président du parlement, Ali Abdel-Al, a déclaré que le parlement avait approuvé 217 lois, mais il n’y avait pas que des lois. Il y avait des accords aussi. En réalité, le parlement n’a approuvé que 6 nouvelles lois, les autres étaient des amendements ou des accords. Mais parmi les nouvelles lois, il existe des lois importantes comme la loi sur les investissements, la nouvelle loi sur les pensions des militaires et des civils, et la loi de l’Organisme national des élections.

— Est-ce que vous croyez que le parlement ait négligé des projets de lois qui mériteraient d’être promulguées en priorité ?

— Le parlement va devoir examiner encore 143 lois qui doivent être amendées pour s’adapter à la Constitution de 2014. Par ailleurs, il existe certains projets de lois que le parlement a omis de soumettre au parlement comme la loi sur l’assurance médicale, les syndicats ouvriers, la loi sur le travail et celle sur les municipalités. L’Egypte n’a pas fait d’élections municipales depuis 2008, et le parlement n’a toujours pas tenté d’achever la loi sur les municipalités.

— Pourquoi, selon vous, ces lois n’ont-elles pas été approuvées ?

— Le gouvernement a des priorités. La loi sur les assurances médicales va coûter à l’Etat des milliards de L.E. Or, le gouvernement n’a pas les moyens pour le moment. De même, le gouvernement ne veut peut-être pas promulguer la loi sur les syndicats indépendants pour ne pas créer de problèmes avec les hommes d’affaires, mais les ouvriers, eux, ont le droit de créer des syndicats indépendants. Le parlement a un rôle législatif qui vise à améliorer la vie des citoyens. Il n’est pas censé suivre l’agenda du gouvernement.

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