Après la promulgation de deux lois, dont l’une portant sur la création de l’Agence de planification, de promotion et de développement des zones économiques spéciales, le tout dernier Conseil des ministres a adopté la loi portant sur la création de la zone économique spéciale de Pointe-Noire. Il s’agit d’une étape décisive du processus qui a démarré en 2009. Le ministre des Zones économiques spéciales, Alain Akouala Atipault, donne des détails sur les travaux à réaliser. « Nous prévoyons, avec la Chine, démarrer les travaux de la zone économique spéciale de Pointe-Noire courant premier semestre 2018 », dit-il. Et d’ajouter : « D’après nos échanges avec notre partenaire chinois il y aura un sommet Chine-Afrique en 2018 à Pékin, et nous pensons que la zone économique spéciale de Pointe-Noire sera présentée comme un modèle de partenariat en la matière en Afrique ».
70 000 emplois directs et indirects
Cette zone va concentrer plusieurs activités devant apporter pas moins de 70 000 emplois directs et indirects, selon Alain Akouala Atipault : « Nous aurons donc un port minéralier multifonctions qui aura à peu près 5 km2. Il y aura toute une partie consacrée au parc industriel. Là, nous aurons tout ce qui touche la pétrochimie, les produits manufacturés ; tout ce qui est produit alimentaire, les services et le tourisme. Il y aura 14 à 15 filières là-bas ». Des entreprises qui vont s’installer dans la zone économique spéciale de Pointe-Noire vont bénéficier d’importants avantages fiscaux, rassure le ministre Akouala Atipualt : « Nous avons, au niveau du cadre législatif réglementaire, prévu un certain nombre de facilités, notamment sur le plan de la fiscalité, sur le plan des aspects douaniers où nous nous sommes alignés sur la convention de Kyoto renouvelée ».
Enseignant d’économie à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville, Serge Ikiemi dégage toute l’importance des zones économiques spéciales au Congo, un pays resté longtemps dépendant du pétrole : « La politique des zones économiques spéciales est une très bonne politique parce qu’elle peut apporter des emplois grâce à l’entreprenariat ; et cet entreprenariat peut amener à une production massive des produits manufacturés allant jusqu’à la croissance et cette croissance peut créer des revenus ; surtout une fiscalité favorable, non seulement pour les entreprises, mais aussi pour le budget de l’Etat ». L’objectif fixé par le Congo à terme est de créer quatre zones économiques spéciales sur son territoire l
Loïcia Martial RFI
Lien court: