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Un mois riche en découvertes

Mardi, 04 juillet 2017

Les récentes semaines ont été riches en découvertes archéologiques. Retour sur les plus importantes.

Un mois riche en découvertes

10 nouvelles tombes à Assouan

10 nouvelles tombes à Assouan

Dix tombes de la période tardive ont été découvertes près du mausolée d'Agha Khan sur la rive ouest d’Assouan au cours des travaux de fouilles effectués par une mission archéologique égyptienne dépendant du ministère des Antiquités.

« Les tombes dernièrement découvertes pourraient être une extension de la nécropole située à l’ouest d’Assouan, trouvée au cours du siècle dernier et abritant un certain nombre de tombes appartenant aux plus importants gouverneurs de la ville d’Assouan au cours des différentes périodes, que ce soit à l’Ancien, le Moyen ou au Nouvel Empires », explique Nasr Salama, directeur général des antiquités d’Assouan et de Nubie, au ministère des Antiquités.

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10 nouvelles tombes à Assouan

En fait, les tombes découvertes ont une conception architecturale identique. « Elles se composent d’escaliers sculptés dans le rocher menant à l’entrée de la tombe et à une pièce simple », souligne l’archéologue Sayed Al-Rawi, ajoutant qu’un certain nombre de cercueils et de momies ont aussi été trouvés.

Au cours de la prochaine saison de fouille, la mission étudiera ce qui a été découvert à l’intérieur des tombeaux et accomplira tous les travaux de conservation nécessaires.

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Ipi se révèle à Al-Deir Al-Bahari

Ipi se révèle à Al-Deir Al-Bahari

La mission archéologique égypto-espagnole de l’Université d’Alcala, opérant dans la tombe d’Ipi (TT 315), a redécouvert, à Al-Deir Al-Bahari à Louqsor, 56 vases en poterie comprenant des éléments de momification appartenant à Ipi, vizir de l’Etat sous le règne du roi Amnemhat Ier du Moyen Empire.

« Cette découverte s’est produite lors de l’étude archéologique et d’épigraphie des tombeaux de Henenu (TT 313) et d’Ipi (TT 315), de la chambre funéraire et du sarcophage de Harhotep (CG 28023). Lors des travaux, la mission a découvert un puits de 1m de profondeur qui mène à une chambre creusée dans le rocher. C’est dans cette salle qu’on a trouvé ces vases », explique Ezzeddine Al-Nubi, directeur de la région centrale de Qurna.

D’après Mahmoud Afifi, directeur du département des antiquités égyptiennes au ministère des Antiquités, ces vases avaient été découverts entre 1921-1922 par l’égyptologue américain Herbert Winlock, et avaient été déposés dans la chambre du côté nord de la cour sans être nettoyés. Cette découverte, d’après Afifi, est d’une grande importance, puisqu’elle jette la lumière sur les techniques et les matériaux utilisés dans le processus de momification sous le Moyen Empire. Antonio Morales, directeur de la mission espagnole, souligne que les vases découverts renferment des morceaux de lin qui atteignent 4m de long, de même que du tissu très fin qui, probablement, servait à couvrir les doigts du défunt au cours de la momification. Le Dr Morales explique aussi que les jarres renfermaient environ 300 sacs avec du sel de natron, des huiles, du sable et d’autres substances, ainsi que les bouchons des pots et un grattoir. Parmi les substances les plus remarquables de la collection se trouve aussi de l’argile du Nil.

Le bloc de granit rouge du roi Sésostris II

Le bloc de granit rouge du roi Sésostris II

La mission archéologique égyptoespagnole dépendant du Musée des antiquités de Madrid et opérant dans le chantier de Herakléiopolis Magna dans la ville d'Ahnasia au gouvernorat de Béni- Soueif, a découvert, lors de ses travaux de fouilles au temple de Harchaf, un grand bloc de granit rouge. La découverte est importante, car sur la pierre sont gravées deux cartouches portant le nom du roi Sésostris II (1895-1889 av. J.-C.) du Moyen Empire, qui a construit la pyramide d’Al-Lahoun à Fayoum, à 10 km d’Ahnasia, où le roi est enterré. « Le fait de trouver ce bloc dans le temple de Harchaf à Ahnassia est une évidence claire que le roi Sésostris accordait une grande importance à cette région », souligne Mahmoud Afifi, directeur du département des antiquités égyptiennes au ministère des Antiquités.

La mission a de même réussi à découvrir, lors de ses travaux de fouille, différentes couches de construction à l’intérieur du temple « Une de ces couches remonte au début de la XVIIIe dynastie et au règne de Thoutmosis III (1479-1425 av. J.-C.). Une autre remonte au roi Ramsès II (1279-1213 av. J.-C.) », souligne Maria Carmen Perez- Die, directrice de la mission de fouille.

Les deux cartouches du roi Nectanebo

Les deux cartouches du roi Nectanebo

Le comité archéologique égyptien d’inspection d’Al-Belinna à Abydos, dans le gouvernorat de Sohag, est tombé sur un bloc de pierre gravé de deux cartouches du roi Nectanebo II de la XXXe dynastie, lors de l’inspection d’une ancienne maison dans la région de Béni-Mansour, dont le propriétaire avait mené des fouilles illégales. La police du tourisme et des antiquités a arrêté les criminels et a mis la maison sous surveillance.

« Le bloc découvert pourrait faire partie du sanctuaire royal du roi Nectanebo II ou une extension d’un mur d’un temple que le roi a construit là-bas », a déclaré Hani Aboul-Azm, chef de l’Administration centrale des antiquités de la Haute-Egypte, au ministère des Antiquités. Et d’ajouter que Nectanebo II est bien connu pour ses activités de construction à Abydos. Aboul-Azm explique qu’après l’achèvement des procédures d’expropriation dans cette zone, les fouilles se poursuivront, afin de révéler davantage le site.

Le bloc nouvellement découvert mesure 1,4x40 cm, mais le niveau élevé des eaux souterraines a empêché son identification. « On ne sait pas encore s’il s’agit d’une partie d’un sanctuaire ou d’un mur de temple. Mais il est plus probable que ce bloc soit une partie du sanctuaire construit par le roi Nectanébo II et dédié au dieu Osiris », estime, pour sa part, Achraf Okacha, directeur général des antiquités d’Abydos, ajoutant que le comité archéologique a inspecté la maison où se trouvait le bloc en présence de la police du tourisme et des antiquités, et c’est une ancienne maison en briques de boue de deux étages. « Le bloc a été trouvé dans un trou de 4m de profondeur. La maison est maintenant confisquée. Elle est sous la surveillance de la police jusqu’à l’achèvement de l’enquête », conclut-il.

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