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Pour un monde sans travail des enfants

May Al-Maghrabi, Mercredi, 14 juin 2017

Le programme de lutte contre le travail des enfants de l'OIT est appliqué dans 88 pays autour du monde, dont l'Egypte.

Lors de la célébration, le 4 juin, de la Journée de la lutte contre le travail des enfants, Peter Van Rooij, directeur du bureau de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) au Caire, a salué la « coopération positive » de l’Egypte avec l’organisation dans la lutte contre le travail des enfants. Il a annoncé que le nombre global d’enfants en situation de travail dans le monde a diminué d’un tiers depuis 2000, passant de 246 millions à 168 millions. Plus de la moitié d’entre eux, c’est-à-dire 85 millions, exercent des travaux dangereux (ils étaient 171 millions en 2000).

L’OIT a lancé la Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002 pour attirer l’attention sur l’étendue de ce phénomène ainsi que les efforts nécessaires pour l’éliminer. Chaque année, la journée rassemble gouvernements, employeurs, organisations du travail, société civile, ainsi que des millions de personnes à travers le monde afin d’examiner la situation des enfants qui travaillent et ce qui peut être fait pour les aider. Le Programme international pour l’élimination du travail des enfants (IPEC) de l’OIT a été créé en 1992 avec comme objectif global l’élimination progressive du travail des enfants en renforçant les capacités des pays à s’attaquer au problème. L’IPEC est opérationnel dans 88 pays. L’Egypte coopère activement avec l’OIT sur ce dossier, comme l’a déclaré le ministre de la Main-d’oeuvre, Mohamad Saafan. Le ministre a salué les efforts de l’OIT en Egypte, notamment dans le domaine de la lutte contre les formes dangereuses du travail des enfants. « Le gouvernement élabore une nouvelle stratégie pour la lutte contre ce phénomène », a déclaré le ministre. « Le gouvernement mène des campagnes pour vérifier le respect par les patrons des conditions de travail des enfants incluses dans la loi sur le travail. En 2016, le ministère a inspecté 25 735 entreprises et usines », a ajouté Saafan, affirmant que son ministère aura recours à d’autres mesures pour lutter contre le travail des enfants en s’attaquant à la pauvreté.

Il a donné l’exemple du programme Takafol wa Karama (solidarité et dignité) qui propose des aides aux familles pauvres, mais à condition que leurs enfants soient scolarisés. Ce programme a été lancé en décembre 2015 par le ministère de la Solidarité sociale, et est parrainé par la Banque mondiale. Parmi les solutions proposées, il cite la création d’une base de données des familles dont les enfants sont investis sur le marché du travail. Et ce, pour étudier les conditions économiques et sociales des familles. Des propositions qui vont de pair avec le Plan d’action mondial de l’OIT.

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