L’egypte a pu une fois de plus confirmer sa suprématie africaine lors de la 34e édition des Championnats d’Afrique qui se sont achevés à Maputo, capitale du Mozambique, le 21 avril dernier. Lors de ce rendez-vous des judokas africains qui a regroupé 15 pays, l’Egypte était représentée par une petite délégation de 12 judokas (8 hommes et 4 dames). La sélection hommes s’est classée 1re en décrochant 3 médailles d’or avec Ramadan Darwich (-100 kg), Hatem Abdel-Akhar (-90 kg) et Islam Al-Chahabi (poids ouvert). L’équipe a remporté 2 médailles d’argent grâce à Mohamad Adel Mawgoud (60 kg) et Mohamad Darwich (90 kg). Quant aux médailles de bronze, elles ont été remportées par Ahmad Awad (66 kg), Mohamad Abdel-Aal (81 kg) et Islam Al-Chahabi (+100 kg). En revanche, la sélection féminine n’a remporté qu’une seule médaille de bronze décrochée par Hend Abdel-Méguid (70 kg). Grâce à ce nombre de médailles, l’Egypte a terminé 3e au classement final, et a été devancée par la Tunisie classée 1re et le Maroc en 2e position. « Ce classement est dû au fait que la sélection femme n’a remporté aucune médaille d’or. Les sélections tunisienne et marocaine comportent des sélections féminines plus fortes. Par exemple, la sélection tunisienne a remporté, à elle seule, 5 médailles d’or », explique Mounir Farid, directeur exécutif de la Fédération égyptienne de judo.
C’est la deuxième fois consécutive que la sélection masculine remporte la première place, car elle avait dominé la dernière édition des Championnats d’Afrique en 2012. Quant à la sélection femmes, elle n’a pas fait mieux, elle avait remporté, lors de la dernière édition, une seule médaille de bronze.
Un vrai exploit pour les hommes
Selon lui, la sélection masculine a réalisé un vrai exploit, d’autant plus que la concurrence était très rude face aux pays du Nord de l’Afrique, à savoir la Tunisie, le Maroc et l’Algérie qui possèdent de très bons judokas. « La star de notre équipe, Ramadan Darwich, a fait un excellent parcours dès le premier tour en battant le Camerounais Gérard Vanlier. En demi-finales, il a fait un match très difficile, où il a pu battre le Tunisien Anis Ben Khaled, qui a la nationalité française et qui s’entraîne en France. Il est vice-champion de France en 2009. Et en finale, il a battu l’Algérien Lyes Bouyakoub, qui est un judoka de très haut niveau. Il s’entraîne lui aussi en France et il a un bon palmarès », assure-t-il.
Vu cet exploit, la sélection nationale a commencé la saison avec succès, car il s’agit du premier tournoi disputé après 7 mois de pause. « Grâce à cette bonne performance, la sélection a pu réaliser l’objectif de ce tournoi, qui est d’évaluer le niveau des judokas et de connaître les points forts et faibles de la sélection après une longue période d’arrêt. Cette bonne moisson prouve que la sélection est capable de réaliser de bons résultats dans les deux grands tournois de la saison, à savoir les Jeux méditerranéens de Turquie en juin prochain et les Mondiaux du Brésil en août », explique Mounir Farid.
Ce bon résultat était attendu, car la sélection s’est bien préparée pour le début de la saison. « La sélection a commencé son regroupement depuis mi-février par un camp d’entraînement au Centre olympique de Maadi, qui a duré deux semaines. Il a été suivi d’un autre camp de 10 jours en République Tchèque. Lors de ce camp, la sélection a disputé des matchs amicaux avec d’autres sélections comme celles de Biélorussie et de Tchèque, pour évaluer son niveau », ajoute Mounir Farid. Ce titre vient donner un espoir à la sélection, car elle a pu reprendre son bon niveau après la débâcle de Londres, où les judokas égyptiens ont été éliminés dès le premier tour. En fait, la discipline a été témoin d’un recul ces 2 dernières années, bien que l’Egypte soit considérée parmi les grandes nations de la discipline grâce à ses excellents athlètes sur la scène internationale. Ce recul est dû à l’instabilité et aux conflits internes qui ont touché la Fédération en 2011 et 2012. « Ce résultat montre que nous sommes sur la bonne voie. La sélection a pu revenir en force sur la scène africaine et reprendre son esprit de combattant. C’est un bon début qui les incitera à faire mieux aux prochains Mondiaux en août », conclut Farid.
Lien court: