« L’exil est un drame. Apprendre une autre langue est une chance. Ce sont deux choses tout à fait différentes. Entre les deux, le voyage est une consolation ». Après un séjour étudiant de trois ans à Paris au début des années 1960, Alexakis s’installe définitivement dans la capitale française en 1968. Mais il ne cesse depuis de faire des allers-retours entre la Grèce et la France.
Il distingue deux types d’exils : l’exil politique et l’exil économique : ce dernier cas est celui des émigrés. « Je suis parti pour ne pas vivre sous la dictature qui régnait en Grèce. Moi, je n’étais pas obligé de partir, mais je faisais des études de journalisme en France. J’écris mes romans dans les deux langues. Ensuite je traduis le livre ».
Pour Alexakis, le voyage est une chose précieuse qui « fait partie de l’Histoire ». Et la Méditerranée ? « C’est une école ». Pourtant, selon l’auteur, il n’y a pas d’écriture « commune ». Le style littéraire est particulier à chaque pays et à chaque langue, même si des éléments communs se retrouvent. L’essentiel est pourtant tout autre pour l’auteur. Il s’agit du style de l’écrivain .
Romancier, journaliste, dessinateur et cinéaste, Vassilis Alexakis est l’auteur d’une quinzaine de romans et de récits, qui ont reçu de nombreux prix. Parmi ces oeuvres : Le Sandwich (1974), Les Girls du City-Boum-Boum (1975), La Tête du chat (1978), Talgo (1983), Contrôle d’identité (1985), Paris-Athènes (1989).
Lien court: