(Photo : AFP)
Grand favori de la CAN avant le début de la compétition, les Fennecs comptaient dans leur rang l’étincelant duo Mahrez-Slimani, qui évoluent ensemble au club anglais de Leicester, ainsi que des joueurs talentueux comme Brahimi, Hanni ou Ghezzal. Malgré une équipe de rêve, l’Algérie n’a pas su équilibrer son jeu offensif et défensif. Quelques mois avant la CAN, Raouraoua, président de la Fédération Algérienne de Football (FAF), a choisi l’entraîneur belge Leekens, après que trois entraîneurs différents se furent succédé.
Ce dernier choix n’a vraisemblablement pas été le plus judicieux puisque l’Algérie n’a décroché aucune victoire. Pour leur premier match, ultra-favori face aux Warriors du Zimbabwe, les Fennecs n’ont pas fait mieux qu’un nul. Pour leur deuxième match face aux Tunisiens, les Algériens n’avaient d’autre choix que de remporter la rencontre pour conserver leur chance dans la compétition continentale. Mais les Tunisiens ont mis un terme à leur aventure avec une victoire de 2 à 1. Sans aucun espoir mais pour l’honneur, les hommes de Leekens ont disputé la troisième rencontre contre le Sénégal et ont finalement quitté le Gabon la tête basse, suite au match nul 2-2 face aux Sénégalais.
Suite à l’élimination de l’Algérie, le sélectionneur belge a cédé à la pression et a démissionné de ses fonctions comme entraîneur de l’Algérie. « Vu la pression exercée sur la fédération et l’équipe nationale, j’ai préféré arrêter mon contrat par amitié pour le président de la fédération qui mérite le respect. Je préfère donc partir pour le bien de tous. J’ai quand même un pincement au coeur et je souhaite toute la réussite possible à cette équipe nationale », a déclaré Leekens suite à sa démission.
Le désenchantement des supporters gabonais
(Photo : AFP)
C’est la première fois depuis le cas de la Tunisie en 1994, que l’hôte de la compétition ne dépasse pas le premier tour. Cette année, le Gabon a subi le même sort. Les Panthères ont terminé à la troisième place du groupe A, avec trois matchs nuls. Dès le coup d’envoi de la compétition, les hommes de Jose Antonio Camacho ont déçu leurs supporters.
Malgré la présence de Pierre Emerick Aubameyang, star incontournable de la sélection gabonaise et du club allemand du Borussia Dortmund, la Guinée-Bissau, qui jouait alors son premier match en Coupe d’Afrique, a créé la surprise en égalisant avec un but à la dernière minute de jeu. Pour leur deuxième sortie, les Gabonais ont concédé un autre nul dans un match difficile contre le Burkina Faso. Leur dernière chance pour participer aux quarts de finale de « leur » compétition était de battre les Lions indomptables du Cameroun, premiers de leur groupe. Encore une fois, la rencontre s’est terminée sur un nul (0-0). Le Gabon n’a peut-être pas perdu de match, mais son manque de réalisme lui a valu une sortie de la compétition au premier tour. « On avait tout pour se qualifier, mais comme je l’ai dit la préparation et le changement d’entraîneur n’ont pas facilité les choses », a déclaré la star du Borussia Dortmund suite à l’élimination des Panthères.
Faibles ambitions pour les Ivoiriens
(Photo : AFP)
Champions en titre de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les Ivoiriens évoluaient dans un groupe C aux côtés du Togo, du Maroc et de la République Démocratique du Congo. Favoris naturels pour le trône continental, ils n’ont pourtant pas été au rendez-vous. Visiblement, Yaya Toure a beaucoup manqué aux Eléphants qui ont quitté, eux aussi, la CAN sans aucune victoire. Après deux matchs nuls, l’un contre le Togo d’Emmanuel Adebayor et l’autre face à la RD Congo, les tenants du titre n’avaient d’autre choix que de battre le Maroc pour poursuivre la compétition.
Une étape qui s’annonçait assez difficile devant une équipe très organisée et dirigée par l’excellent technicien français, Hervé Renard, champion d’Afrique avec la Côte d’Ivoire il y a deux ans. Ce qui a déçu ne relève pas seulement du jeu proposé par Dussuyer, mais aussi des performances individuelles de joueurs comme Serge Aurie, Wilfried Zaha et Wilfried Bony qui ne se sont pas montrés à la hauteur de leur mission. Dussuyer a justifié l’échec de son équipe par le manque de concentration de ses joueurs qui n’étaient pas assez préparés mentalement. « Pour réussir dans cette CAN, il faut avoir un groupe mentalement fort afin de répondre aux exigences de la compétition en termes d’impact physique, d’agressivité et aussi de volonté », a déclaré Dussuyer, après avoir lui aussi démissionné.
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