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Les mauvaises surprises de la CAN 2017

Malik Massrali, Mardi, 07 février 2017

La CAN 2017 au Gabon a été celle de l’exploit pour certaines équipes comme le Cameroun et le Burkina Faso, et celle des désillusions pour d’autres, comme l'Algérie, le Gabon ou encore la Côte d'Ivoire. Retour sur le parcours de ces sélections qui ont déçu.

Les mauvaises surprises de la CAN 2017

La dégringolade de l’Algérie

La dégringolade de l’Algérie
(Photo : AFP)

Grand favori de la CAN avant le début de la com­pétition, les Fennecs comp­taient dans leur rang l’étincelant duo Mahrez-Slimani, qui évo­luent ensemble au club anglais de Leicester, ainsi que des joueurs talentueux comme Brahimi, Hanni ou Ghezzal. Malgré une équipe de rêve, l’Algérie n’a pas su équilibrer son jeu offensif et défensif. Quelques mois avant la CAN, Raouraoua, président de la Fédération Algérienne de Football (FAF), a choisi l’en­traîneur belge Leekens, après que trois entraîneurs différents se furent succédé.

Ce dernier choix n’a vraisem­blablement pas été le plus judi­cieux puisque l’Algérie n’a décroché aucune victoire. Pour leur premier match, ultra-favori face aux Warriors du Zimbabwe, les Fennecs n’ont pas fait mieux qu’un nul. Pour leur deuxième match face aux Tunisiens, les Algériens n’avaient d’autre choix que de remporter la rencontre pour conserver leur chance dans la compétition continentale. Mais les Tunisiens ont mis un terme à leur aventure avec une victoire de 2 à 1. Sans aucun espoir mais pour l’honneur, les hommes de Leekens ont disputé la troisième rencontre contre le Sénégal et ont finalement quitté le Gabon la tête basse, suite au match nul 2-2 face aux Sénégalais.

Suite à l’élimination de l’Al­gérie, le sélectionneur belge a cédé à la pression et a démis­sionné de ses fonctions comme entraîneur de l’Algérie. « Vu la pression exercée sur la fédéra­tion et l’équipe nationale, j’ai préféré arrêter mon contrat par amitié pour le président de la fédération qui mérite le respect. Je préfère donc partir pour le bien de tous. J’ai quand même un pincement au coeur et je sou­haite toute la réussite possible à cette équipe nationale », a déclaré Leekens suite à sa démission.

Le désenchantement des supporters gabonais

Le désenchantement des supporters gabonais
(Photo : AFP)

C’est la première fois depuis le cas de la Tunisie en 1994, que l’hôte de la compétition ne dépasse pas le premier tour. Cette année, le Gabon a subi le même sort. Les Panthères ont terminé à la troisième place du groupe A, avec trois matchs nuls. Dès le coup d’envoi de la compétition, les hommes de Jose Antonio Camacho ont déçu leurs suppor­ters.

Malgré la présence de Pierre Emerick Aubameyang, star incon­tournable de la sélection gabo­naise et du club allemand du Borussia Dortmund, la Guinée-Bissau, qui jouait alors son pre­mier match en Coupe d’Afrique, a créé la surprise en égalisant avec un but à la dernière minute de jeu. Pour leur deuxième sortie, les Gabonais ont concédé un autre nul dans un match difficile contre le Burkina Faso. Leur dernière chance pour participer aux quarts de finale de « leur » compétition était de battre les Lions indomp­tables du Cameroun, premiers de leur groupe. Encore une fois, la rencontre s’est terminée sur un nul (0-0). Le Gabon n’a peut-être pas perdu de match, mais son manque de réalisme lui a valu une sortie de la compétition au premier tour. « On avait tout pour se qualifier, mais comme je l’ai dit la prépara­tion et le changement d’entraîneur n’ont pas facilité les choses », a déclaré la star du Borussia Dortmund suite à l’élimination des Panthères.

Faibles ambitions pour les Ivoiriens

Faibles ambitions pour les Ivoiriens
(Photo : AFP)

Champions en titre de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les Ivoiriens évo­luaient dans un groupe C aux côtés du Togo, du Maroc et de la République Démocratique du Congo. Favoris naturels pour le trône continental, ils n’ont pourtant pas été au rendez-vous. Visiblement, Yaya Toure a beaucoup manqué aux Eléphants qui ont quitté, eux aussi, la CAN sans aucune vic­toire. Après deux matchs nuls, l’un contre le Togo d’Emmanuel Adebayor et l’autre face à la RD Congo, les tenants du titre n’avaient d’autre choix que de battre le Maroc pour poursuivre la compétition.

Une étape qui s’annonçait assez difficile devant une équipe très organisée et dirigée par l’excellent technicien français, Hervé Renard, champion d’Afrique avec la Côte d’Ivoire il y a deux ans. Ce qui a déçu ne relève pas seulement du jeu proposé par Dussuyer, mais aussi des performances indi­viduelles de joueurs comme Serge Aurie, Wilfried Zaha et Wilfried Bony qui ne se sont pas montrés à la hauteur de leur mission. Dussuyer a justifié l’échec de son équipe par le manque de concentration de ses joueurs qui n’étaient pas assez préparés mentalement. « Pour réussir dans cette CAN, il faut avoir un groupe mentalement fort afin de répondre aux exigences de la compétition en termes d’impact physique, d’agressivité et aussi de volonté », a déclaré Dussuyer, après avoir lui aussi démissionné.

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