Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a félicité, vendredi dernier, le nouveau président améri­cain, Donald Trump, à l’occasion de son inves­titure, lors d’un entretien téléphonique. Selon un communiqué de la présidence, le président Sissi a souhaité bonne chance à Trump à son mandat présidentiel et de pouvoir réaliser les aspirations du peuple américain. Le président Sissi a aussi exprimé son désir de renforcer les relations égypto-américaines sur tous les niveaux. Des relations stratégiques que Le Caire aspire qu’elles permettront de parvenir à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. Le président Sissi a été le premier dirigeant arabe à féliciter le candidat républicain, Trump, qui a remporté les élections en novembre dernier. Il a été aussi le premier dirigeant arabe à avoir rencontré Trump, à New York, le 19 septembre 2016, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu. Une pre­mière, puisque jamais un candidat républicain à la présidence des Etats-Unis n’avait accueilli un leader du monde musulman durant sa campagne. Avant les élections, Sissi déclarait, lors d’une interview à la chaîne américaine CNN : « Je n’ai aucun doute qu’il sera un bon dirigeant ». Trump avait alors déclaré que les Etats-Unis seraient un « ami loyal » et fiable de l’Egypte et « pas seulement un allié ». L’arrivée de Trump à la Maison Blanche, dont les déclarations témoignent une rupture avec son prédécesseur, surtout en ce qui concerne la position quant aux Frères musulmans en particulier et au terrorisme en général, a été rassurante pour le régime en Egypte. « Trump envisage de classer les Frères musulmans parmi les organisations terroristes », avait déclaré Walid Phares, conseiller en matière de poli­tique étrangère, du président américain. C’est sur fond de relations tendues avec l’Adminis­tration de l’ex-président Barack Obama, depuis la destitution en 2013 du président islamiste Mohamad Morsi, que l’accession au pouvoir de Trump se révèle prometteuse pour une relance des relations égypto-améri­caines. Les Etats-Unis avaient suspendu, pour un certain temps, leur aide militaire à l’Egypte, et l’Administration d’Obama critiquait régu­lièrement le bilan des droits de l’homme en Egypte. Le président Sissi estime que Trump « a une compréhension profonde de ce qui se passe dans la région ». « Je considère que le président élu, Trump, sera plus engagé, et de manière plus régulière, dans les affaires de la région », avait déclaré le président Sissi, le 20 novembre dernier, à l’agence de presse portu­gaise Lusa.