Groupe A

Gabon, Guinée-Bissau, Cameroun, Burkina Faso

(Photo : AFP)

Le gabon, pays hôte de la compétition, est le grand favori de ce groupe qui, en théorie, devrait être facile. Avec un attaquant de classe mondiale comme Pierre-Emerick Aubameyang, dont la performance exceptionnelle avec l’équipe allemande de Borussia Dortmund en Bundesliga a ébloui le monde entier, le Gabon est non seulement un favori du groupe mais aussi un candidat de poids pour le titre. Le Cameroun, auparavant grand géant du football africain, n’est plus cette grande puissance du passé, mais dans un groupe aussi homogène que celui-ci, ses chances d’accéder au second tour sont assez grandes. Il faut tout de même noter que l’équipe disputera la compétition continentale sans certains de ses meilleurs joueurs. La star des Lions indomptables Joel Matip par exemple a refusé de participer à la CAN préférant rester auprès de son équipe anglaise de Liverpool. L’équipe du Burkina Faso est, quant à elle, habituée aux phases finales de la CAN. C’est une équipe solide et difficile à affronter. Il est vrai que l’équipe des Etalons pourrait être handicapée par son manque de grands joueurs, mais son exploit de 2103 reste gravé dans les mémoires. Les Etalons avaient alors réussi à se qualifier pour la finale sans compter une seule grande star dans leurs rangs. Enfin, pour la Guinée-Bissau, qui participe à la CAN pour la première fois dans l’histoire, la compétition va être rude. Mais bien que ses chances soient quasi nulles, l’équipe peut se réjouir de cette qualification historique.

Groupe B

Sénégal, Algérie, Tunisie, Zimbabwe

(Photo : AFP)

La concurrence dans ce groupe sera très serrée. Le premier ticket qualificatif est sans aucun doute réservé aux Lions sénégalais qui sont parmi les grands favoris du titre avec un parcours sans faute lors des qualifications. Cette équipe compte de grandes stars, pressenties pour être parmi les meilleurs de la compétition, comme le brillant milieu de Liverpool, Sadio Mané. Selon Claude Le Roy, sélectionneur du Togo, dont l’expérience dans le football africain n’est plus à rappeler, « c’est l’heure du Sénégal ». Parmi ses concurrents, l’Algérie est également considérée comme l’une des grandes puissances du continent. Son équipe compte une véritable foule de stars qui ont conquis les championnats européens à l’instar de Riyad Mahrez, joueur africain de l’année 2016, Yacine Brahimi qui a brillé avec Porto (Por) ou encore Islam Slimani, l’attaquant de Lecister City (Ang). Mais l’élimination surprenante des Fennecs lors des quarts de finale de la dernière CAN, alors qu’ils étaient favoris pour le titre, remet en question la qualité de jeu de l’équipe. Pour cette prochaine édition, elle reste cela dit favorite pour le titre. Derrière ces deux géants se trouve la Tunisie, une équipe solide qui se tient prête à profiter du moindre faux pas de ces deux ténors afin d’intégrer la compétition, bien qu’elle évolue dans un groupe qui semble hors de sa portée. L’équipe du Zimbabwe est, quant à elle, la plus faible des quatre et possède peu de moyens pour rivaliser dans un groupe d’un tel niveau.

Groupe C

Maroc, Côte d’Ivoire, RD Congo, Togo

(Photo : AFP)

Avant tout, honneur à la Côte d’Ivoire, tenante du titre. L’équipe qui semble au-dessus du lot se présente avec de grandes vedettes comme Wilfried Zaha (Crystal Palace), Eric Bailly (Manchester United) et Serge Aurier (PSG). Avec de telles stars, la Côte d’Ivoire figure parmi les grands favoris du titre et théoriquement elle ne devrait pas avoir de problèmes à passer la phase de poule et cela, même en l’absence de son joueur blessé, Gervinho.

La concurrence pour le second ticket qualificatif sera, cela dit, très serrée entre le Maroc et la RD Congo. Les Lions de l’Atlas sont connus pour les grands talents comptant parmi leurs effectifs, mais l’expérience a montré que ces derniers n’ont jamais réussi à offrir de grandes victoires à leur équipe nationale qui ne possède qu’un seul titre de la CAN dans son palmarès. L’équipe de la RD Congo ne renferme pas autant de talents que celle du Maroc mais les Léopards se distinguent par leur détermination et leur jeu collectif qui compensent ce manque. Le Maroc et la RD Congo feront tout leur possible pour décrocher le second ticket. En effet, il n’est pas facile pour les observateurs de faire des pronostics concernant la sélection qui accompagnera les Eléphants au second tour, car le niveau des deux concurrents est presque le même. Le Togo du joueur Emmanuel Adebayor, qui a été convoqué pour la CAN bien qu’il soit sans club depuis l’été dernier, reste très loin derrière ses concurrents et cela, même avec l’entraîneur expérimenté Claude Le Roy.

Groupe D

Egypte, Ghana, Ouganda, Mali

(Photo : AFP)

Encore une fois, l’Egypte trouve le Ghana et l’Ouganda sur sa route, ses adversaires dans les qualifications pour le Mondial 2018. Ces trois équipes se connaissent bien et il est difficile de faire des pronostics dans ce groupe même si l’Egypte (7 titres) et le Ghana (4 titres) possèdent un certain avantage. Le Ghana, finaliste de la dernière CAN, va faire de son mieux pour se venger de sa défaite contre l’Egypte (0-2) lors des qualifications pour le Mondial. L’Egypte, quant à elle, fait son retour à la CAN après 7 ans d’absence et compte bien confirmer sa supériorité sur les Black Stars du Ghana, qui espèrent leur premier titre africain depuis 1982. Ces deux équipes comptent de grands joueurs comme Mohamad Salah, Mohamad Al-Nenni, Essam Al-Hadari pour l’Egypte, et les frères Ayew, Emmanuel Badu et Asamoah Gyan pour le Ghana. Il est évident que la concurrence va être rude entre ces deux géants continentaux. L’Ouganda a lui aussi fait ses preuves avec un nul contre le Ghana à Kumasi et ainsi montré que son équipe peut être dangereuse. Ce succès révèle la puissance de l’équipe ougandaise dont la réputation n’est pourtant pas très grande sur le continent. Le Mali qui vient en queue du groupe n’est pas non plus une équipe facile. Il est vrai que ses chances ne sont pas grandes mais sous les directives d’Alain Giresse, célèbre directeur technique français présent en Afrique depuis 2006, cette équipe peut jouer le rôle de trouble-fête dans ce groupe homogène.