Située en plein désert, à 320 km au nord de l’ancienne capitale Thèbes (actuelle Louqsor), Tell Al-Amarna se trouvait sur la rive est du Nil, en Moyenne-Egypte. Elle fut presque entièrement détruite mais ses fondations et les vestiges de ses palais, ainsi que de l’immense temple d’Aton restent les témoins d’une civilisation particulièrement riche.
Les ruines de la cité que fit construire le pharaon Amenhotep IV vers 1353/52-1338 av. J.-C. sont encore en partie visibles. Le site fut découvert en 1798 par les savants accompagnant Bonaparte dans son Expédition, qui établirent une carte de la ville. Les fouilles au sud de la ville permirent aussi de retrouver plusieurs structures de différentes époques : romaine ou chrétienne.
Amenhotep IV fit construire cette ville, afin d’asseoir sa réforme religieuse. En moins de cinq ans, une nouvelle ville dédiée au dieu Aton était née. Elle devint la capitale du pays en l’an 7 de son règne. La cité s’étendait alors sur une longueur de 15 km pour 8 de large et était délimitée par quatorze stèles : trois sur la rive gauche, onze sur la rive droite du Nil. Sur ces stèles était représentée la famille royale adorant le dieu Aton. Sur l’une d’entre elles, le roi avait fait graver que c’était Aton lui-même qui avait choisi cet emplacement, car il était vierge de la présence de toute autre divinité.
La cité fut construite en grande partie en briques crues et en pierre de grès, ce qui explique en partie son mauvais état de conservation. Au centre de la ville se dressait le grand temple d’Aton à ciel ouvert : une enceinte de 760 m sur 270 m. Plus loin se trouvait un second temple, plus petit, dédié aussi à Aton et nommé le « château d’Aton ».
Le nord de la ville regroupait le quartier des marchands, un palais et la résidence principale de la famille royale. Le Musée d’Akhenaton devrait permettre de mettre en valeur cette époque particulière du règne des pharaons .
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